jeudi 31 janvier 2008

Me liriez-vous de la même façon (si j'étais séropositive)



Bonjour aux séronégatifs/ves
Bonjour aux séropositifs/ves
Bonjour aux zotres


Des dizaines et des dizaines de personnalités (acteurs, sportifs, humoristes, animateurs TV journalistes, politiques, etc.) mais aussi des inconnus ont prêté leur image à cette campagne de lutte contre les discriminations envers les personnes séropositives.


Actuellement, une immense banderole présente ces affiches aux slogans choc devant la mairie de Paris. "Est-ce que je serais encore au 20h si j'étais séropositive ?" questionne Claire Chazal. "Est-ce que vous aimeriez autant ma gueule si j'étais séropositif ?" demande Johnny Halliday. On peut aussi découvrir les interrogations d'Antoine de Caunes, Elie Sémoun, Frédéric Michalak, Jean-Pierre Foucaut, Line Renaud, Didier Drogba, etc. 8 des candidats à la dernière élection présidentielle ont également posé sous la question "voteriez-vous pour moi si j'étais séropositif ?"

A votre avis ? Plus d'affiches et plus d'infos sur le site de Aides.









Montparnasse Blues (Kees Van Dongen - vers 1920)


Bonjour
aux fauves
Bonjour aux habitants de Montparnasse
Bonjour
aux zotres




La première fois que j'ai vu un tableau de Kees Van Dongen, c'était sur la couverture de "Mister Flow", un livre de Gaston Leroux que je ne pense pas avoir lu et qui traîne sans doute encore chez mes parents.

Ce tableau était Montparnasse Blues et j'ai immédiatement été fascinée par l'atmosphère luxueuse et délétère de la toile, par le travail sur les ombres qui cernent les peaux laiteuses, par les silhouettes longilignes des personnages, leur attitude figée, artificielle, théâtrale, leur androgynie, leurs yeux charbonneux.

Depuis, mon admiration pour ce peintre d'origine hollandaise ne s'est jamais démentie, bien au contraire. Coloriste inspiré, fauve proche des mouvements expressionnistes allemands, portraitiste mondain, Van Dongen est le peintre des tissus dont il sublime les teintes et les motifs et surtout des corps (souvent lascifs) qu'il ourle d'applats verts.

L'emploi du vert est sans doute une caractéristique les plus marquantes des portraits de Van Dongen. On s'attend peu à trouver cette couleur sur un visage mais, sous le pinceau de l'artiste, elle produit des miracles, souligne les traits et les courbes, accentue l'ambiguité languide ou au contraire guindée des modèles.


Quelques oeuvres et précisions sur l'artiste
- Le châle espagnol (1913 - Beaubourg) (avec une bio)
- Le coquelicot (1919) (avec une bio)
- 24 toiles (dont le Coquelicot)
- 7 toiles du Met à New York

Un vent de créativité souffle dans la pub (et ça ne manque pas d'air)

Cette publicité de deux minutes vue et aimée chez Osmany a été tournée dans le quartier chinois de Paris (13e arr.). Elle a gagné un prix à Cannes. Il faut dire qu'effectivement, elle est très forte ! Je préfère ne pas dévoiler ce qu'elle promeut afin de ménager le suspens pour toutes celles et ceux qui ne la connaissent pas.



Le site officiel de la société allemande Epuron peut être traduit en anglais pour celles et ceux que ça intéresse.

mercredi 30 janvier 2008

Vous auriez la même (dans la taille au dessus ?)


Bonjour aux dingo de l'auto
Bonjour aux zotres

Je cherchais bien évidemment quelque chose de totalement différent lorsque je suis tombée sur cette photo et je l'ai trouvée à la fois belle et drôle. Sur le même
site, on peut voir une quarantaine d'autres clichés de voitures insolites ainsi que 6 photos d'un étrange joujou signé Peugeot. Je ne sais pas de quelle année date ce prototype mais je trouve qu'il a de la gueule, non ?




Un américain (à Paris)

Bonjour aux américain(e)s
Bonjour aux français(es)
Bonjour aux zotres

Non, les américain(e)s ne ressemblent pas tou(te)s à celle au singulier et ceux au pluriel que montrent certaines video qui circulent sur les blogs (dont celui-ci). Loin de là !


C'est le blog de l'un d'entre eux, un écrivain vivant à Paris avec sa famille, qui, aujourd'hui, fera l'objet de ma chronique "Couchou du jeudi". Le blog s'intitule Misplaced in the Midwest . Je vous le recommande pour au moins quatre raisons.

Il est en anglais
Celles et ceux qui ne savent pas traduire "quand les poules auront des dents" ("un indice pour vous" (comme dirait Julien Lepers) plane dans ce message) y trouveront une occasion de se perfectionner dans la langue de Shakespeare ou plus précisément dans celle de Wharton, Auster...

Il est très bien écrit
Très loin d'écrire comme un cochon, l'auteur de ce blog possède au contraire une sacrée belle plume ! Ca tombe bien, je le répète, il est écrivain. Lire ses billets est un délice et donne envie de le chercher en librairie. En outre, ses chroniques sont intéressantes et proposent souvent des points de vue originaux sur les lieux, les personnes et les choses.


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Il est drôle
Le blog recèle quelques morceaux d'anthologie qui m'ont rappelé certaines pages de Bill Bryson dont je vous conseille au passage le formidable "I'm a stranger here myself" (je crois que le titre français est "American Rigolos"). Je reparlerai de cet auteur hilarant et linguiste émérite.
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Mais revenons à nos coch... heu... moutons... enfin au blog... Je vous conseille vivement de lire (par exemple) :
- les effets secondaires de la Jello
- l'achat de cintres au BHV
- l'histoire Victor Noir, ce jeune (et beau ?) journaliste mort en duel et enterré au Père Lachaise qui connut (et connaît encore) une gloire posthume grace à certaines excroissances de son superbe gisant de bronze.

Il vit ici
Il est toujours intéressant de savoir comment les étrangers nous perçoivent.
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Ils posent un regard neuf et pertinent sur nos petits us et coutumes, nos qualités et nos défauts, toutes les choses que nous ne remarquons pas car elles font partie de notre quotidien et qui semblent magiques ou insolites ou désastreuses à celles et ceux qui n'en ont pas l'habitude. Quel parisien aurait remarqué les ergots manquants des pigeons ?

J'aime beaucoup lire les blogs d'expatriés en France (à Paris notamment puisque c'est ma ville). Je les trouve très instructifs et parfois amusants. A cet égard, je vous conseille également le blog collectif et anglophone The Paris Blog dont Mister "Misplaced" est un des co-auteurs.

Un petit reproche toutefois (car "sans liberté de blâmer il n'y a pas d'éloges flatteurs" disait Beaumarchais et nous rappelle quotidiennement le Figaro) : l'absence de titres aux messages me déplait et rend toute recherche d'un message précis assez difficile voire vaine. Vous en conviendrez, la critique est bien mince, pas de quoi sa tête de cochon.

La Vacation (Martin Winckler)






Bonjour aux patientes
Bonjour aux vacataires
Bonjour aux zotres









Lorsque j'ai vu "La maladie de Sachs" au cinéma avec l'excellent Albert Dupontel dans le rôle du jeune médecin de campagne Bruno Sachs, je m'étais promis d'attendre quelques années et de lire le livre éponyme écrit par Matin Winckler.

J'ai découvert un livre important, beau, sensible, émouvant, profond et fort bien écrit avec la particularité très rare d'être rédigé à la 2e personne du singulier. Jusqu'à ce que j'ouvre "La vacation", je n'avais retrouvé ce parti pris qu'une seule fois, dans "La modification" de Michel Butor (que je vous conseille aussi au passage).


"La vacation" est le premier roman de Martin Winckler publié en 1989 et j'ai eu l'impression de lire un premier jet imparfait d'un futur chef d'oeuvre tant la forme et fond évoquent "La maladie de Sachs". Je conseille donc de ne pas découvrir l'oeuvre littéraire de Martin Winckler en commençant par ce livre.




Le sujet

Bruno est un jeune médecin. il assure une vacation et son rôle consiste à pratiquer des avortements. Ce roman raconte son quotidien, ses patientes, leurs difficultés et les siennes.


Mon avis

Il y a des romans qui marquent par leur style, il y a des romans qui marquent par l'histoire qu'ils racontent, il y a des romans qui marquent par le thème qu'ils évoquent et puis, 4e catégorie, il y a les chefs d'oeuvre qui marquent pour ces trois raisons à la fois mais ils sont rares. Je pense à Septentrion de Calaferte, Kaputt de Malaparte, la Place d'Annie Ernaux, l'écriture ou la vie de Jorge Semprun par exemple. "La vacation" appartient clairement à la troisième catégorie.

Ce livre est important et dérangeant à la fois.

Important parce qu'il touche à l'intime. Je suppose que la lecture qu'on peut en faire et les émotions qu'elle procure sont très différentes selon qu'on est un homme ou une femme, avec ou sans enfants, selon qu'on peut en avoir ou pas, qu'on en veuille ou pas, qu'on ait subi un avortement ou non... C'est une peinture pointilliste qui traîte d'un sujet difficile et douloureux sans faux semblant et montre par touches successives, par allusions distillées, à quel point l'accueil des femmes est peu humain. Un exemple qui m'a choquée et que je trouve significatif : Winckler décrit la salle où les avortements sont pratiqués. A l'arrivée des femmes, une poubelle se trouve déjà posée à terre au bout du lit d'oscultation entre les deux étriers où elles vont installer leurs jambes. Serait-il si difficile d'apporter la poubelle seulement après qu'elles ne allongées ? Serait-il si difficile de leur épargner de voir la dite poubelle ?

Dérangeant parce que l'auteur met une distance considérable entre le vacataire et ses patientes, entre ses personnages et les lecteurs/trices. A cet égard, l'emploi du "tu" qui m'avait paru tellement génial dans "La maladie de Sachs" m'a semblé ici une marque de distance artificielle et froide comme un spéculum. Le livre manque d'humanité, de compassion (l'auteur perçoit-il la présence de la poubelle comme je l'ai perçue ou n'est-ce pour lui qu'un élément du décor parmi les autres ?). Cette humanité est souvent suggérée mais je ne l'ai jamais vraiment perçue en profondeur. Les sentiments qui priment chez Sachs sont l'agacement, la colère et parfois le mépris. J'ai ressenti un malaise grandissant au fil des pages face à ce décalage entre le portrait précis et subtil du personnage de Sachs (point de vue littéraire très intéressant) et ce défilé d'ombres féminines à peine esquissées, présentées comme quasiment interchangeables, ce survol superficiel de drames humains dont le lecteur ne picore que des bribes sans que l'auteur souhaite s'y attarder.

Sur le fond, ce livre souffre à mes yeux de l'absence de ce petit supplément d'âme qui naît de l'amour de son prochain, en l'occurence de sa prochaine ou plutôt (car je ne doute pas que cet amour existe chez Winckler/Sachs) du refus de l'afficher. Si j'ai bien compris au cours de ma vie que la psychologie et l'empathie ne sont pas forcément des qualités qu'il faut attendre d'un membre du corps médical, ce sont celles que j'attends d'un écrivain surtout s'il s'attaque à un sujet aussi douloureux que celui de l'avortement.

Sur la forme, le roman n'est pas formidablement écrit (tout le monde ne maîtrise pas l'art subtil des parenthèses comme Philippe Jaenada) et, surtout, il est brouillon, souvent redondant. Certes, on comprend que cela est partiellement volontaire et symbolise l'aspect répétitif et pesant des vacations décrites et certainement vécues par Martin Winckler lui-même. On se dit toutefois qu'un d'éditeur plus sérieux n'aurait pas nui à la qualité finale de ce roman inégal où des pages magnifiques (sur l'écriture aussi !) et fortes cotoient hélas des moments franchement hasardeux. Il aurait permis d'améliorer le style, de restructurer un peu le texte et de gommer certaines répétitions.


Martin Winckler décrit par le menu plusieurs scènes d'avortement. En lisant la première, on se prend un immense coup dans le ventre. C'est incontestablement une des scènes les plus fortes qu'il m'ait été donné de lire (la pupart des autres se trouvent dans les quelques chefs d'oeuvre cités plus haut). Hélas, Winckler récidive au fil des pages et les descriptions suivantes (moins travaillées, plus superficielles), loin d'entretenir le choc initial ne font qu'affadir le propos, délayer les émotions. Très dommage.

L'auteur reste à la surface de son sujet notamment parce que son héros ne veut/peut pas s'impliquer. C'est tout le problème du manque de distance entre un auteur et son sujet dans le cadre d'un récit fortement autobiographique. Même s'il écrit à la 2e personne du singulier, Winckler est plus Bruno Sachs que le narrateur. Il aurait été plus intéressant de l'assumer car cela aurait au moins permis (peut-être) de pénétrer sur papier les méandres de l'esprit de ce jeune médecin faute de préciser les motivations et la psychologie des femmes, celles que Sachs appelle étrangement "les dames" (encore une preuve de distance et de dépersonnalisation dans l'emploi de ce terme suranné).

Sur le même sujet, il me semble finalement que "L'oeuvre de Dieu, la part du Diable" de John Irving est meilleur. Peut-être parce que l'auteur est moins impliqué, romancier et non médecin donc plus libre d'écrire (à la fois pour des raisons éthiques et personnelles).



Quelques extraits


Pages 94/95, l'exemple selon moi le plus caricatural de l'utilisation hasardeuse que Winckler fait des parenthèses. Les fidèles lecteurs/trices de ce blog savent que j'ai pourtant les yeux de Chimène pour ce signe de ponctuation dont je n'hésite pas à abuser et qui trône fièrement dans les titres de tous mes messages, (clin d'oeil à un certain P.J. ayant peu de rapport avec la police judiciaire).
Tu te détournes pendant qu'A. referme le fich-(clang ! Pas-la-peine-de-vous-cacher-on-vous-a-vue ! On coupe au discours de présentation vous a expliqué comment ça se passe, non? Alors je vous sait déjà, rien à apprendre de plus, pressée d'en finir)-tion des instruments. Tu vas au lava-(ouyayayay-maman-bobo ! Bravo l'antisepsie originale brevetée ministère de la Santé : on livre les opérateurs comme les homards, sortis de l'eau bouillante juste à point, si les microbes sont encore vivants avec çaaahhh- -) un long moment sous le filet (- - pfff l chair rouge. On va encore demander si l'a pas de l'eczéma le Docteur, Pourtant un Docteur ça doit savoir se soigner et que j'te regarde les mains avec satisfaction, c'est pas parce qu'on a mal quand on vient vous voir qu'on a pas le droit de se réjouir des petites misères de privilégié pas immunisé) tubulures graduées qu'elle dispose sur le drap (encore la moitié noircie par l'autoclave, carbonisées, comme ça peux rien voir.

Un de mes passages préférés du livre (P.190)
A présent tu te détestes d'avoir seulement imaginé que ce livre serait publié. Tous ces fantasmes sont indécents. Tu reardes les feuillets dépareillés avec un dégoût grandissant. Une idée insoutenable vient pour la première fois t'effleurer : ce que tu tentes d'écrire, as-tu le droit de le porter au jour ?
Les femmes qui se sont allongées sur la table, qui ont ouvert leur corps pour laisser passer tes instruments de tueur, l'ont-elles fait pour la gloire ? Ont-elles bu leur honte, leurs remords, leurs regrets à ton seul profit ?
Tu a beau ne citer aucun nom, tu as beau ne pas te souvenir des personnes dont tu as noté les réactions, dont tu racontes l'histoire, qui t'autorise ainsi à faire de ces secrets un spectacle ?
La douloureuse vocation de l'artiste comme témoin est une bien piètre justification. Tu n'es pas Picasso peignant Guernica. Tu t'es porté un jour volontaire à une tâche. On te paie pour l'accomplir. Personne ne demande à connaître tes états d'âme.
Et puis, tu es médecin... "Admis à l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés..."

Un aphorisme intéressant sur l'écrire (P.246)
Ecrire c'est tuer quelque chose en soi pour pouvoir continuer à vivre.




Conclusion
Je comprends que l'on puisse être "pour" ou "contre" l'avortement mais, selon moi, le droit à l'avortement, lui, ne se discute même pas (lire sur le sujet le chapître édifiant du "Deuxième Sexe" de Simone de Beauvoir. "La vacation" est donc un témoignage important voire essentiel mais c'est une déception sur le plan littéraire et humain. Je reparlerai bientôt de "La Maladie de Sachs" qui, lui, est un livre exceptionnel à tous points de vue, à classer définitivement dans la 4e catégorie évoquée plus haut, celle des chefs d'oeuvre.

P.S.1 : site personnel de Martin Winckler
P.S.2 : J'apporterai ce livre lors du dîner livres échanges du jeudi 07/02

mardi 29 janvier 2008

B comme Beigbeder (et comme bien mais bref et basique)

Bonjour Frédéric
Bonjour (et bravo) à la personne chargée de retoucher la photo
Bonjour aux zotres
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Je poursuis la récitation bimensuelle de l'alphabet littéraire que j'ai exploré tout au long de l'année 2007 avec la lettre B comme Beigbeder.
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Si le compte-rendu de mon challenge ABC avait bien mal commencé avec A comme Angot, vous allez voir que les choses s'arrangent nettement même si, des 3 Beigbeder que j'ai lu pour le moment, je classerait celui-ci médaille de bronze.
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J'ai longtemps refusé d'ouvrir un livre de Beigbeder car je détestais le battage médiatique autour de lui. L'âge aidant (le sien, pas le mien même si nous avons sensiblement le même), le personnage s'est assagi et a gagné en profondeur (j'imagine) et j'ai aimé les interviews de lui lues et entendues lors de la sortie de "L'égoïste Romantique".
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Une amie me l'a prêté et j'ai adoré. J'ai eu envie d'en lire d'autres afin de vérifier que mon coup de coeur n'était pas dû uniquement au sujet et surtout à la forme du livre. J'ai enchaîné avec "L'amour dure 3 ans" que j'ai beaucoup aimé aussi.
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Le recueil des "Nouvelles sous extasy" est bien également mais il ne saurait rivaliser avec les deux romans évoqués plus haut.



Présentation

Ce très mince recueil d'à peine 100 pages réunit 14 courtes nouvelles (pour vous en convaincre, divisez 100 par 14) publiées dans différentes revues comme Globe, Max ou Technikart entre 1990 et 1999. Leur qualité est par définition inégale mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé et c'était parfait à lire entre deux séances de cinéma pendant le Festival Télérama 2007.


Le livre commence par un avertissement de quelques lignes qui se termine ainsi :
"non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?"

J'ajoute qu'il y a également les blogs, MSN, Facebook, etc.



Les nouvelles

Spleen à l'aéroport de Roussy-Charles-de-Gaulle
L'originalité et le principal intérêt de cette nouvelle est d'être rédigé exclusivement sous forme de questions. Cela confère au texte une sorte d'urgence et de mélancolie. Jolie réussite pour un exercice de style de 6 pages qui lasserait évidemment si elles étaient 200. Pas mal.

Un texte démodé
"Une soirée, comme une vie, n'est réussie que si elle a mal commencé."
"Peut-on penser comme Baudelaire avec les mots de Bukowsky ?"
"Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister."
"Aimer ou faire semblant d'aimer, où est la différence, du moment que l'on parvient à se tromper soi-même ?"

Beigbeder a le sens de la formule (de la part d'un ancien publicitaire c'est un minimum) et c'est une des choses que j'aime chez lui.


Le jour où j'ai plu aux filles
J'ai trouvé amusant le récit de cette journée "pas comme les autres" où le narrateur s'étonne de sa soudaine et incompréhensible bonne fortune dont il n'oublie pas de profiter allègrement. Une bonne idée. Un an après ma lecture, c'est une des rares nouvelles dont je garde un souvenir très précis.

La première gorgée d'ecstasy
Cette nouvelle finalement très morale et non dénuée d'humour tient à la fois de la description quasi clinique et de la réflexion philosophico-sociologique. On peut y lire :
"Avant de l'avaler avec une gorgée de coca, j'ai hésité un dernier instant : impossible de savoir ce qu'il y a là-dedans. Il faut faire confiance à des types qui ont trafiqué cette pilule dans des laboratoires clandestins, au fond d'une cave mal éclairée. Si ça se trouve, ils ont tripoté ce truc avec des mains dégueulasses."

et cette dernière phrase me fait rire à chaque fois qu'elle me tombe sous les yeux (note pour plus tard : penser à elle pour mes citations du moment) :
"Je compose des airs de house incroyables dans ma tête. Je suis Wolfganf Amade-House !"

Manuscrit trouvé à Saint-Germain-Des-Prés
Une de mes amies reproche à Beigbeder d'être cynique. Elle a écrit : "Je ne sais plus dans quel roman il évoque l'édification d'un mur dans Paris qui séparerait/protégerait les plus riches des autres". Elle parle de cette nouvelle. Inutile de dire que j'ai eu une lecture complètement différente de ce texte, rédigé sous forme de témoignage "posthume". Je le trouve assez drôle et particulièrement réussi mais aussi très moral puisque... mais non, lisez-le vous-même et faites-vous votre propre opinion. Curieusement (ou pas tant que ça ?), ça m'a fait penser à une nouvelle de Dino Buzatti publiée dans "Le K" où un "bourgeois" quadra est poursuivi par de jeunes révolutionnaires fanatiques.

Le cafard après la fête
Sans grand intérêt

L'homme qui regardait les femmes, 1
"L'hymne des plages, selon moi, n'est pas Sea, Sex and Sun de Serge Gainsbourg mais plutôt J'aime regarder les filles de Patrick Coutin."
Une nouvelle qui commence par une référence à cette chanson culte ne saurait être mauvaise. ;o)

Comment devenir quelqu'un
Un nouvelle sur le fameux quart d'heure (ou plus) de célébrité et plus si possible, sur le pourquoi et le comment de celui-ci. Là encore j'ai immédiatement songé à une nouvelle du "K" de Buzatti intitulée "pauvre petit garçon". Je n'en dis pas plus.

Le plus grand écrivain français vivant
"Aujourd'hui encore, je me demande comment il faisait pour concilier ces deux activités : écrire et vivre." Voilà une question pour Jorge Semprun (lire le génialissime "l'écriture ou la vie" disons même prioritairement à l'oeuvre de Beigbeder ;o) ) pour le reste, cette nouvelle est dispensable et on se demande surtout si le personnage décrit par l'auteur s'inspire d'un véritable écrivain ou non... et si oui, qui ? mais qui bon sang !

La nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil
Je ne suis pas certaine qu'elle mérite son titre, en tout cas c'est une des plus réussies selon moi et elle fait réfléchir des questions telles que : qu'est-on prêt à faire par amour ? L'amour a-t-il besoin de preuves ? Aime-t-on vraiment quand on en demande ? Peut-on ne pas faire souffrir la personne qu'on aime et ne pas souffrir soi-même par amour ? Etc. Bref, un texte intéressant et paradoxal offrant de bons thèmes pour un bac philo.

L'homme qui regardait les femmes, 2
"je n'ai pas le sida mental : nous avons une capote mentale : notre façon de nous protéger c'est de tout VOIR sans jamais rien FAIRE : ma bite ce sont mes yeux : si vous saviez le nombre de top-models que j'ai baisés avec mes yeux : je suis un obsédé visuel"

Extasy à go-go
Le récit d'une nuit chaude et délétère à Patong, un coin glauque de l'île de Phuket, dont chacun sait depuis un certain tsunami que c'est en Thaïlande.

La première nouvelle d' "Easy Reading"
Pas la meilleure. Euphémisme.

La solitude à plusieurs
Cette nouvelle plutôt réussie et bien écrite reprend les thèmes chers à Beigbeder à propos du couple et développés dans "l'amour dure 3 ans". Il écrit notamment : "
Il existe une zone de flou artistique entre le célibat dépressif et le mariage ennuyeux : baptisons-la bonheur. Le couple sert à protéger les lâches contre la vérité de ce monde (...). Mais l'amour est un mensonge qui a de bons côtés, me dis-je en mordillant l'oreille de Delphine sous la lune suspendue à 384.400 kilomètres au dessus de nos innocentes petites têtes."



Conclusion

Même si l'humour et le sens de la formule sont moins présents que dans ces romans, ce petit recueil intéressant est idéal à glisser dans une poche et à ouvrir entre deux portes, dans le métro ou ailleurs si affinités. Mais pour un voyage en train, même un Paris-Le Mans en TGV (55 minutes) ça sera beaucoup trop léger.

@ +

Cécile

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Sur L'Egoïste Romantique : message du 02/08/06 dans les archives de la liste de discussion Quoide9
Sur L'amour dure 3 ans : messages du 18, 20 et 21décembre 2006
Ma liste à moi que j'aimeuh beaucoup
http://fr.groups.yahoo.com/group/Quoide9
(critiques ciné, théâtre, livres, musique, expos, restos...)

Photos cochonnes promises (chose due)

Dans un commentaire laissé nuitamment sur l'xcellent blog de Thomas Clément, j'ai annoncé la chose suivante :
"Cécile de Quoideneuf affiche des photos cochonnes sur son profil facebook toute la journée du 29/01".
Une promesse est une promesse, cochonne qui s'en dédit.

lundi 28 janvier 2008

50 bougies (sur une brique)




Bonjour à celles et
ceux qui ont joué ou
jouent encore aux Lego
Bonjour aux zotres

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Si vous allez sur Google aujourd'hui (et quel(le) internaute ne fait pas au moins une recherche par jour?), vous verrez l'image ci-dessous. La raison de cet hommage est le 50e anniversaire des légendaires petites briques en plastique.
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Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai joué aux Légo pendant des heures et des heures. Je construisais des maisons.
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Que des maisons, plutôt belles d'ailleurs, jamais rien d'autre.
Ah si ! Deux ou trois fois j'ai construit des cages à chatons pour les balader dans toute la maison grâce à mon moteur (Légo bien sûr) mais mes parents m'ont expliqué que ça ne leur faisait pas plaisir et qu'ils préféraient de loin se promener sur leurs pattes plutôt que dans une boite. Alors je suis revenue à mes barraques. Je n'ai pourtant jamais envisagé de devenir architecte. Pas de quoi déplacer un psy en urgence je pense alors revenons à nos briques de plastique dont j'entends encore le bruit si caractéristique lorsque je plongeais ma main dans le tas à la recherche d'une pièce bien précise.
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Il faut dire que côté Légo, j'étais largement équipée. J'avais de quoi bâtir de vrais palaces. Le Père Noël m'a pourvue dès mon plus jeune âge et mes parents ont ensuite pris le relai et pas seulement le 25 décembre... Quitte à ternir un brin l'image idyllique que vous avez de moi, je me dois de vous expliquer pourquoi j'avais vraiment beaucoup mais alors beaucoup de Légo (non, rassurez-vous, je ne les volais pas).

Il se trouve que j'étais une enfant sage, bien élevée, calme, obéissante, bonne élève mais, de temps à autres la petite fille modèle se changeait en Sophie de Réan. Un peu comme les gentils mogwaï se transforment en affreux gremlins pour peu qu'on ait l'imprudence de les nourrir après minuit, je me métamorphosais dès que j'entrais dans le cabinet d'un dentiste. D'ailleurs j'en ai mordu un (de toute façon, indépendamment de sa blouse blanche, de son masque vert et de ses instruments de torture, je ne l'aimais pas et il ne m'aimait pas non plus). Je poussais des hurlements, je me débattais, refusais de m'asseoir... alors ouvrir la bouche, n'y pensons pas !

Ma mère s'arrachait les cheveux et finit par refuser tout net de m'accompagner. Me laisser y seule n'était évidemment pas la solution vu que je n'entrais pas dans le cabinet. Dans ma vie, j'ai reçu deux giffles de mon père, dont l'une pour une histoire de dentiste. Bref, c'était le rodeo.

De guerre lasse, pour la première et la dernière fois de leur carrière éducative, mes parents firent appel au marchandage et achetèrent ma "collaboration" (toute relative) : à chaque fois que j'irais chez le dentiste (et que je me laisserais faire), j'aurais une boite de Légo. Prévoyants, ils doublèrent ce système de récompense d'une précaution supplémentaire : un bon vieux suppo préventif qui me faisait arriver chez le dentiste complètement shootée.

Comme on m'a collé un appareil dentaire (défectueux qui plus est), je suis allée souvent chez le dentiste à cette époque et, je ne sais pas ce qui du suppo ou des Légo me faisait le plus d'effet mais le fait est que je me tenais tranquille. Et c'est comme ça que j'ai eu boooooocoup de Légo !

Je profite de cette occasion pour vous rappeler que le 22/09/07, j'ai lancé un jeu qui consistait à reconnaître un logo grace à une simple lettre extraite de celui-ci. Allez faire un tour et testez votre culture pub !

Pour la lettre G, il fallait reconnaître l'ancien logo de Légo. Le récit qui précède vous laisse supposer que je n'ai eu aucun mal à identifier la marque !!!


Et vous, côté Légo ça donnait quoi ?

Je joue au poker depuis 2 ans (vrai ou faux ?)



Bonjour aux accro du texas Hold'em
Bonjour aux allergiques aux jetons
Bonjour aux zotres

La 3e question du quiz "Vrai ou Faux ?" portait sur un de mes vices potentiels. Est-ce que oui ou non je joue au poker depuis 2 ans ?

Afin de ménager un suspens très relatif (vu que la réponse en rouge et un gras vous a forcément sauté aux yeux) autour de la table et de laisser chaque joueur/se miser ses jetons, je vous rappelle, avant de répondre, que vous pouvez encore jouer avec les 22 questions restantes et découvrir les réponses commentées aux questions 1 et 2 en cliquant sur le lien figurant au paragraphe précédent.

Quelqu'un a misé son tapis sur le la question Poker et s'est planté. En fait, la quasi totalité des personnes ayant répondu ici ou sur Facebook s'est trompé et je suis fière de mon bluff : NON, je ne joue pas du tout au poker.

Je connais les règles du Texas Hold'em, je regarde toutes les émissions de poker que je peux (sauf celle de Direct 8, trop lent... mou, mou, mou) et j'adore ça. Cela dit, je ne joue pas.

Si je suis une spectatrice passionnée, je n'ai jamais joué parce mes amis ne pratiquent pas le poker et je n'ai donc jamais eu l'occasion de m'asseoir à une table.

Et le jeu en ligne me direz-vous ?
Vade retro Internetas !
Je résiste aux sirènes virtuelles même si la tentation est forte de tester le jeu en ligne.

Je me connais (plutôt bien). Je suis de tempérament très enthousiaste, très passionné, en un mot très joueur (comme les chiots... ouarf !) surtout si la tactique, le bluff et la psychologie font partie intégrante du jeu. Ca pourrait vite être désastreux, non pas sur le plan financier : ce n'est pas dans ma nature de flamber (je préfère gagner/perdre peu pendant longtemps que risquer gros tout de suite, j'ai mes adversaires à l'usure) et je n'en ai d'ailleurs pas les moyen mais ça serait potentiellement catastrophique en terme de temps passé et de nuits blanches cumulées.

Jouer au blog et à facebook est déjà suffisamment chronophage comme ça.

dimanche 27 janvier 2008

Bonne résolution 2008 (numéro 10)








Bonjour au Doctor (doctor who ?)
Bonjour aux zotres





Bonne résolution numéro 10
Arrêter de faire comme si j'aimais vraiment la série Doctor Who et cesser de me casser la tête à essayer de comprendre quelque chose aux scenarios alambiqués. Admettre une fois pour toute que je regarde uniquement parce que je craque complètement pour David Tennant. (gros soupirs façon Obélix devant Falbala).

Eh oui, chères lectrices, chers lecteurs, j'ai l'air forte et détachée comme ça mais je n'en reste pas moins femme. J'ai d'affreux côtés midinette et, dès qu'un mâle qui à l'heur de me plaire pénêtre mon champ de vision (et plus si affinités), je fais n'importe quoi comme regarder des séries débiles à la télévision à la place de "Duel sur la 3" ou "Des mots de minuit" ou mieux, de lire Nietzsche et Shakespeare dans le texte.

David Tennant a tout pour me plaire : brun, mince et émacié avec ce côté décalé et tête à claque désabusé que j'adore, cette crinière ébouriffée où ma main rêverait de s'égarer longuement, ces pattes d'oie sexy quand il sourit (ah ce sourire... ce sourire... ce sourire...), cette dégaine faussement négligée, cet air d'avoir passé 12 nuits blanches en 48 heures et ce je-ne-sais-quoi d'exotique (Ze british touch sans doute).

Je crois que je pourrais le regarder réciter l'annuaire moldave vêtu d'une combinaison de ski vert fluo. (re-soupirs)

Jo-Wilfried Tsonga a manqué de chance (et sûrement de rillettes aussi)







Bonjour
Jo-Wilfried
Bonjour
les zotres
.
.

C'est rageant mais c'est comme ça : le match fut disputé mais il n'y a pas eu de 5e set. Le tie-break du 4e a donné 4 balles de match à Novak Djokovic qui n'en demandait pas tant puisque une seule lui a suffi pour remporter la finale de l'Open d'Australie sur le score de 4-6 6-4 6-3 7-6 (7-2).

Je dis : snif ! (mais bravo !!!)

samedi 26 janvier 2008

Plus fun que les Césars, plus parisien que les Oscars (les Gérards)

Bonjour Arnaud
Bonjour Frédéric
Bonjour Stéphane
Bonjour les zotres

Un horrible concours de circonstances et de forts pénibles
mésaventures dont je frémis encore m'ont privée du bonheur suprême (quoi j'en fais trop ?) de vous relater la 2e cérémonie des Gérards de la télévision à laquelle j'ai eu l'immense privilège d'assister le lundi 10 décembre 2007 au théâtre du Splendid. (oui... bon... C'est mon blog. J'écris ce que je veux et j'en rajoute si j'en ai envie).

J'étais aussi présente au Réservoir lors de la
première édition et je m'étais promis de récidiver si l'occasion m'en était donnée. Les quelques extraits video disponibles montrent le côté amateur (mais sympathique) de la chose. Bouche à oreille bobo-médiatico-journalistoco-parisianno-novasque oblige, le concept s'est nettement professionalisé et la chaîne Paris Première s'est intéressée au projet au point de le diffuser en direct et d'envisager de renouveler l'expérience l'an prochain si les 3 créateurs de la dite cérémonie le souhaitent. Ce n'est pas moi qui le dis mais eux-même (Frédéric Royer, Arnaud Demanche et Stéphane Rose) chez Morandini sur Direct 8 le lendemain de la cérémonie.

J'ai récemment trouvé sur le net une
video de la cérémonie. Le son est pourri et l'image est atrocement affreuse (et là, je n'exagère pas) mais l'esprit sale gosse est bien présent et, si vous avez râté les multiples rediffusions T.V. de la chose, je vous conseille vivement de consacrer une heure à l'écoute de ce moment d'anthologie de l'humour vaguement culturel et totalement régressif. Le visionnage n'est pas indispensable et vos yeux n'y survivraient peut-être pas.



Comme l'an passé, je profite de ce topo sur les Gérards pour attribuer mes prestigieux Quoide9 choisis par moi-même et sous contrôle de moi-même. (celles et ceux qui me connaissent bien comprendront cette petite private joke. Les zotres, faites-vous une tartine de rillettes ; ça ne vous aidera pas - beaucoup - à comprendre et encore moins à maigrir mais c'est bon, surtout avec un cornichon).

J'espère sincèrement que les Quoideneufisés seront aussi heureux que les Gérardisés et si Paris-Première veut retransmettre la cérémonie des Quoide9 l'an prochain, je suis ouverte à la discussion.



Allez, zouh, c'est parti...

Quoide9 du non présélectionné le plus amer
- Arthur ex-aequo avec Jean-Luc Reichman

Quoide9 du Gérardisé le plus heureux mais qui cache sa joie par pudeur
- Marc-Olivier Fogiel

Quoide9 du non Gérardisé le plus dépité (et on le comprend)
- Olivier Minne ex-aequo avec Stéphane Thiebault et Pierre Ménès (je mets la photo d'Olivier Minne parce que c'est le plus beau des 3 et que même dans l'absolu c'est un sacré beau gosse... Tiens, ça me donne une idée pour ma colone de gauche du mois de février)

Quoide9 de la parodie la plus drôle
- Arnaud Demanche en intermittent du spectacle qui perturbe le déroulement de la cérémonie (quelle performance d'acteur !)

Quoide9 de l'absent ayant la meilleure excuse
- Grand Corps Malade

Quoide9 de l'absent qui n'avait aucune raison d'être là mais qui s'invite mine de rien
- Guy Môquet (à deux reprises)


Quoide9 du meilleur scoop
- Les 100 plus grands moments ex-aequo avec les nouvelles séries françaises prévues cette année (j'ai hâte !)

Quoide9 du mauvais goût façon "C'est arrivé près de chez vous"
- la vanne sur Magali Vaé

Quoide9 de la meilleure catégorie
- "Gérard de l’animateur qu’on sait jamais comment il s’appelle, même si sa tête nous dit quelque chose"

Quoide9 du Gérard le plus injuste
- Direct 8 recevant le Gérard de la chaîne TV à la place de NT1 ou NRJ12

Quoide9 du plus beau bafouillage
- Frédéric Royer (biscuits boudoirs)

Quoide9 du foirage de vanne
- Frédéric Royer (pace maker : c'est l'émotion)

Quoide9 du déhanché le plus sexy
- Arnaud Demanche (chorégraphie ébouriffante sur un morceau des Daft Punk ou Justice, de toute façon c'est pareil)

Quoide9 de la barbe la plus fleurie
- Stéphane Rose (en même temps la concurrence ne se bousculait pas)

Quoide9 des plus beaux cheveux (catégorie sponsorisée par les shampoings Timotée)
- le musicien qui se lance dans un solo effreiné (parce qu'il le vaut bien)

Quoide9 du name dropping le plus réussi
- Valérie et Jacques Expert

Quoide9 de la trouvaille géniale que j'adore
- la brouette de Gérards décernés aux techniciens

Quoide9 de l'homme de la situation
- Alexandre Pesle en conseiller artistique (le comptable Sylvain dans Caméra Café)

Quoide9 de la phrase à retenir
- "sensuel mais viril" (dixit Stéphane Rose) qui a battu de peu "Ils sont Big, ils sont Gérards et ils bandent, c'est le Big Gérard Band" (mais c'est plus diffi-Cécile à recaser hors contexte)


Quoide9 du plus beau jingle
- Le jingle

vendredi 25 janvier 2008

Vous êtes le maillon faible (au revoir)





Bonjour aux américains
Bonjour aux zotres

Vous allez peut-être croire que je fais de l'anti-américanisme primaire mais je vous assure que ce n'est pas le cas.

J'ai bien conscience qu'on fait dire ce qu'on veut à un micro-trottoir et à un petit film de 5 minutes monté comme il faut. Il y a toutefois des choses absolument stupéfiantes. Le coup du KFC est assez marrant et je peux comprendre qu'on ait soudain un blanc pour trouver un nom de pays commençant par U. (même pour un citoyen des U.S.A.) mais j'hallucine qu'on sèche sur le nombre de côtés d'un triangle (j'ai montré ma rigueur géométrique hier en vous parlant des 4 coins de l'hexagone).

En fait, le véritable intérêt de cette video découverte chez Marc vient au bout d'une minute trente à peu près et là ça devient beaucoup moins rigolo et beaucoup plus inquiétant. Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir.

Pour avoir regardé "Le Loft" (avec ravissement) et "Le Maillon faible" (j'accorde aux candidat(e)s la circonstance légèrement atténuante du "stress de la télé"), je suis convaincue qu'on peut trouver des français pour répondre des âneries aussi énooooormes sur n'importe quel bout de pavé national (quoique... le triangle... enfin...). J'avoue que j'ai cherché des video comparables en (et sur les) français mais je n'ai pas trouvé.

Donc, je répète que je n'ai aucun doute sur le fait qu'on peut reproduire la première partie de la video à peu près à l'identique dans n'importe quel partie du globe (les anglais l'ont fait mais le résultat est moins drôle). En revanche, je ne suis pas certaine qu'il serait possible de tourner la suite du reportage en France. Je pense que le journaliste se ferait recevoir vertement et ça, à mon avis, c'est plutôt une bonne nouvelle.

Une fois que vous aurez regardé cette video (en V.O. sous-titrée en anglais), vous pourrez revoir celle, déjà culte, qui se trouve dans le message si vous avez faim mangez de la dinde



Jacques Chirac (est mon ami)

Bonjour Jacques
Bonjour les zotres

Vendredi dernier, je vous informais que j'étais sur le point de franchir le cap des 100 contacts sur facebook et je me demandais qui de Arnaud Demanche (de la cérémonie des Gérards) ou de Jacques Chirac (de la république française) allait me répondre en premier (et favorablement).

Le suspens était insupportable et, comme dans tout thriller qui se respecte (et respecte ses lecteurs/trices), un rebondissement inattendu accompagna le dénouement de cette palpitante histoire. Mon 100e contact ne fut ni un casseur de PAF ni un ancien président mais un parfait inconnu.

A ce propos je me permets une digression évidemment spirituelle et passionnante : savez-vous pourquoi on afflube souvent le nom commun s'il en est "inconnu" du qualificatif "parfait" ? Justement parce que - tautologie - on ne connaît pas un inconnu. Dès qu'un homme ne l'est plus vraiment (inconnu), il cesse de l'être (parfait). Fin de cette parenthèse misandre que j'assume d'autant mieux que le compliment est symétrique. Messieurs, n'hésitez pas à l'appliquer au féminin. Même moi je ne suis pas parfaite (c'est dire) mais je gagne à être connue ne serait-ce que virtuellement.

Revenons à nos moutons si j'ose dire s'agissant d'amis virtuels. J'avoue que mon orgueil galopant(pêché capital, j'irai en enfer) en prit un sacré coup (rien à voir avec le pouce de la Société Générale cependant) car, pendant une looooongue semaine, aucun des deux hommes mentionnés au premier paragraphe ne donna suite à ma "friend request".
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J'en fus évidemment affligée, courroucée, mortifiée, sonnée et plus encore. Après avoir vidé 12 boites de Kleenex (2 par jour), je me dis qu'il devait somme toute y avoir une explication très logique à ce silence aussi pesant qu'incompréhensible :
- fracture des deux bras suite une chute d'escabeau lors d'une tentative de réparation du pas de vis gauche de la tringle à rideau du salon,
- retraîte dans une lamasserie péruvienne,
- choc émotionnel trop fort lors de la réception de ma demande ayant provoqué une amnésie temporaire,
- kidnapping,
- semaine de vacances aux sports d'hiver ?
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Je n'ai pas encore élucidé le mystère et peut-être est-il préférable de le laisser planer. Tout ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, l'un des deux silencieux s'est finalement décidé à répondre à ma requête. Autant vous dire que je ne suis qu'à moitié rassurée.

Mais ne regardons pas le verre à moitié vide et énivrons-nous de bonheur en buvant jusqu'à la lie le nectar précieux du verre à moitié plein : Jacques Chirac fait désormais partie de mon entourage virtuel ! Ne doutez pas, hommes (et femmes) de peu de foi, c'est le vrai de vrai Jacques Chirac : la preuve, il indique même son adresse et le nom de son lycée. Si ça c'est pas un gage d'authenticité de premier choix, moi je ne m'appelle plus Quoideneuf. Ca vous la coupe ça, hein ! Jaloux(ses)...

Certes, je n'ai strictement rien à lui écrire.
- "Bonne Année, bonne santé, monsieur le Président", c'est de circonstance mais banal.
- "J'espère que votre retraite se passe bien", c'est tarte et vexant, genre j'enfonce le clou sur son âge et tout.
- "Ca va ?", c'est insupportable (note pour plus tard : penser à écrire un message virulent contre les "ça va ?")
- "Je vous admire beaucoup", ce n'est pas complètement vrai.
- "Merci de ne pas nous avoir plongé dans le bourbier odieux de la guerre en Irak. J'étais très fière et très émue en écoutant le Discours de Villepin à l'ONU", ah merde... c'est pas lui (note pour plus tard : regarder si Villepin est sur Facebook)
- "Quoi de 9 ?". Ah tiens, c'est bien ça "Quoi de 9 ?". Vous en pensez quoi ?
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Je pourrais peut-être aussi en profiter pour lui demander s'il est invité au mariage de Nicolas et Carla et si oui quand c'est, rapport à mes hésitations vestimentaires et soldesques déjà mentionnées.
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En plus, je vais pouvoir suivre tous ses faits et gestes facebookiens. Autant vous dire tout de suite que cela ne va guère occuper mes longues soirées d'hiver tant il est vrai que la personne ayant créé ce profil ne fait strictement rien sur Facebook. Son "mini-feed" mentionne invariablement "Jacques has no recent activity".

Et le gagnant est (Jérôme Kerviel de la Société Générale)







Bonjour à Jérôme Kerviel
Bonjour à Daniel Bouton
Bonjour à ma conseillère financière
Bonjour aux zotres

Le 29 octobre 1929 est connu sous le nom de "mardi noir". Je pense qu'on peut baptiser le 24/01/08 de "jeudi rouge et noir" non pas en hommage à Jeanne Mass mais en référence à l'exploit d'un jeune trader de 31 ans.

Je suppose que vous connaissez toutes et tous les pubs télé ou affiches "coup de pouce" de la Société Générale. Eh bien je pense qu'il est temps que les créatifs qui bossent pour cette banque réfléchissent à un changement de doigt et optent pour un beau majeur tendu à la face du monde en général et de celui de la finance en particulier.

De toute façon, j'ai toujours trouvé que ce gros pouce se dandinant comme un manchot sur la banquise possèdait un je ne sais quoi de particulièrement phallique... J'ai peut-être l'esprit mal placé mais, en résumé, ce gros truc rose me fait moins penser à un pouce qu'à une petite bite sur pattes et vous savez où ma banque l'a pris aujourd'hui son "coup de pouce" ? Au mieux derrière la nuque mais je pense que la douleur a été ressentie beaucoup plus bas.

Vous l'aurez compris, je suis "cliente" de la Société Générale et, vu le solde de mon compte en banque, je n'ai AUCUN début de commencement de soupçon d'ombre de trace d'inquiétude quant à une faillite éventuelle. Je vais dormir tranquille cette nuit ce qui ne sera peut-être pas le cas d'un certain Jérôme Kerviel dont la photo traîne partout en ce moment, sur Facebook par exemple. Je ne la mettrai pas ici par respect pour son entourage qui doit moyennement rire de tout ça surtout que le pauvre garçon n'avait pas encore perçu son bonus 2007... du coup je doute qu'il l'obtienne un jour !

Si cela vous amuse, il existe sur Wikipedia un tableau des pertes les plus importantes liées au trading et ce n'est pas sans une certaine émotion que je vous confirme ce que tout le monde sait déjà : grâce au susnommé Jéjé, nous somme Champions du monde !

Et 3 ! Et 4 ! Et 5 millliards ! (à chanter sur l'air de "et 1 et 2 et 3 zéro)
Je suis assez impressionnée mais pas franchement admirative.

les plus pointus d'entre vous en finance (et en anglais) pourront se délecter de l'article publié sur le site de Risk Magazine qui a décerné un "award" à la Société Générale dans la catégorie "Equity Derivatives House of the Year". Je pense que ça va faire une super pub à ce magazine.

J'attends avec impatience l'adaptation cinématographique de cette affaire avec Guillaume Canet, Romain Duris ou Julien Boisselier dans le rôle du trader fou. D'ici là je me pose quelques questions (et je ne suis pas la seule) :

- comment un seul homme peut-il faire autant de dégats ?
- comment peut-il jouer avec un nominal de 40 milliards ou plus ? (grosso-modo l'équivalent du PIB de la Slovaquie)
- comment a-t-il réussi à détourner toutes les procédures de contrôle interne ? (ça, déformation professionnelle oblige, ça m'intéresse particulièrement)
- comment a-t-il bidonné ses reporting quotidiens ?
- comment sa hiérarchie n'a-t-elle rien vu ?
- ça dure depuis combien de temps son manège ?
- quelles sont les possibilités de reconversion professionnelle de Jérôme Kerviel ?

Sur ce dernier point, quelqu'un suggérait sur le groupe facebook "finding Jérôme Kerviel" : ministre de l'économie et des finances !

jeudi 24 janvier 2008

Challenge littéraire (un auteur et deux messages par mois)


Bonjour au Bourgeois Gentilhomme
Bonjour aux fans de challenges
Bonjour aux zotres

Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ("Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien") et moi je participe à des challenges littéraires sans que je susse rien non plus !

J'ai trouvé une très belle idée chez Miss Fashion Victim (message du 13/01), moins contraignante que le Challenge Abécédaire.

L'objectif est de choisir 12 auteur(e)s né(e)s chacun(e) au cours d'un mois différent et de rédiger deux messages les concernant au cours du mois de leur naissance :
- une note biographique (théoriquement le jour de sa naissance),
- une critique de livre.

J'ai commencé sans le savoir puisque j'ai publié un bla-bla sur Simone de Beauvoir le 09/01/08, jour où l'on célébrait son centenaire.

L'intérêt de ce challenge est qu'il ne concerne pas nécessairement des oeuvres lues dans l'année ce qui facilite grandement les choses. Comme Miss Fashion Victim, j'ai décidé de ne pas forcément respecter la contrainte du jour de naissance mais j'en ai ajouté une autre : je ne choisis que des auteurs francophones ou, plus précisément, ayant écrit en français. Ma liste définitive n'est pas bouclée. Pour le moment, voici à quoi elle ressemble :

Janvier
Auteure : Simone de Beauvoir
Oeuvre : La femme rompue

Février
Auteur : Vincent Ravallec
Oeuvre : Cantique de la Racaille

Mars
J'ai une petite idée mais... on verra. (suspens)

Avril
Simonetta Greggio ou Charles Baudelaire. Le problème est que "La douceur des hommes", le seul livre de Greggio que j'ai lu pour le moment fait partie de mon challenge Abécédaire 2007 et je publierai sa critique de toute façon d'ici quelques mois et pas forcément en avril.

Mai
Romain Gary à moins que... on verra aussi. (re-suspens)

Juin
Là ça se bouscule et c'est du lourd : Anouilh, Corneille, Char et Saint Exupéry sont nés en juin.

Juillet
Auteur : Louis Calaferte (même si j'ai déjà écrit plusieurs messages sur cet auteur au démarrage de ce blog, une piqûre de rappel ne fera pas de mal.
Livre : La Mécanique des Femmes ou Septentrion selon l'humeur, l'envie, le temps (mais non, pas celui qu'il fait mais celui dont je dispose)

Août
Robert Merle ou Lolita Pille

Septembre
Annie Ernaux ou Frédéric Beigbeder

Octobre
Là c'est bizarrement diffi-Cécile. Il s'agit de mon mois de naissance et les auteurs balance ne se bousculent pas au portillon. Mauriac ne m'inspire guère (déjà démodé, pas encore classique), les pièces de René de Obaldia m'indiffèrent un peu... La seule piste que j'ai envie de creuser est celle de Benjamin Constant qui a écrit un roman intitulé "Cécile" et, allez savoir pourquoi, j'ai bizarrement envie de le lire ! (d'autant plus que ça entrerait parfaitement dans le cadre d'un autre challenge littéraire sympathique dont je parlerai plus tard).

Novembre
Là encore, c'est l'affluence : Jacques Attali (dont j'ai treize envie de lire le livre sur les rapports H/F), Christiane Arnoty, Maurice Leblanc, Eugène Ionesco, Philippe Delerm, Jean-Philippe Toussaint. J'aviserai plus tard.

Décembre
Michel Tournier ou Jean Racine. J'avoue que je n'ai lu aucune pièce de Racine. Du Corneille oui, mais du Racine non. Ca serait peut-être l'occasion... mouais.
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D'autres volontaires pour ce jeu ?