mardi 30 novembre 2010

Jeu idiot (de novembre 2010)

Bonjour à celles et ceux qui l'ont goûté
Bonjour à celles et ceux qui s'y refusent
Bonjour aux zotres

Il était temps s'exclameront les plus fin(e)s zobservateurs/trices devant leur calendrier ! Eh oui, j'ai attendu le bout de la fin du dernier moment pour songer au jeu idiot de novembre par manque de temps d'une part mais aussi, je l'avoue, surtout par manque d'idée.

Et puis, eureka, elle est arrivée (sans s'presser comme disait feu Henri Salvador) par une chaîne d'associations d'idées dont mon cervelet a le secret :
1/ il faut que je rédige un topo sur les livres que j'apporterai au Dîner Livres Echanges privé de demain soir
2/ il faut que j'explique pourquoi ce DLE est privé et enchaîner en parlant du prochain
3/ mais au fait, il sera où et quand le prochain DLE ?
4/ quand ? mi-janvier parce que décembre risque d'être un mois chargé pour tout le monde
5/ Où ? à La bonne franquette à Montmartre parce que franchement, la soirée beaujolais nouveau de jeudi dernier était topissime...
6/ comme quoi "une excellente soirée beaujolais" ne constitue pas du tout un oxymore (j'adore ce mot).

Et à ce stade, mon cervelet scinde la chaîne d'association d'idées en 3 chaînettes.
La première est prospective et songe déjà à l'organisation de ce fameux (au propre comme au figuré) DLE de janvier.
La deuxième est rétrospective et se remémore moult soirées beaujolais et anecdotes avinées (racontables ou pas) qui y sont liées.
La troisième est stupido-ludique et discerne les contours d'un jeu idiot qui tombe à point !

Ainsi, vous l'aurez compris, je vais vous demander de me donner en quelques mots ou quelques lignes votre opinion sur le sujet et votre définition d'une soirée beaujolais réussie d'un point de vue purement théorique ou d'après votre propre expérience, avec ou sans mauvaise foi, strictement authentique ou pure invention (de toute façon, je n'irai pas vérifier). De mon côté, promis, je vous raconterai enfin ma soirée dégustation d'ici quelques jours et tout le bien que je pense de l'accueil et de la qualité des plats à La bonne franquette. Et pourtant, croyez-moi, j'avais des préjugés anti-montmartrois solidement chevillés aux papilles !

Vous pouvez jouer tous les jours pendant toute la durée du jeu mais une seule fois par jour. La récompense surprise sera à la fois liquide, vraiment sympa avec un je-ne-sais quoi d'inattendu (et non bojoleske).

Site internet du resto

L'auteure de novembre (Sizun - Sagan - Hartnett)

Bonjour Marie, Françoise et Sonya
Bonjour les zotres

3 romans d'auteures dont je n'ai lu qu'un ou deux romans mais que j'ai admirés voire adorés.

Marie Sizun
La femme de l'allemand

Pourquoi je l'ai choisi : Liliba m'avait offert Le père de la petite et j'avais aimé la sensibilité de cette histoire au coeur de la seconde guerre mondiale. Un avis positif chez
Antigone

Le sujet : Le monde de la petite Marion vacille. Elle aime sa mère, Fanny, mais une dissonance s'installe dans leur relation. Une voix un peu trop haute, des emportements inexplicables, un silence embarrassé à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion apprend : Fanny est maniaco-dépressive. Les rôles s'inversent alors. L'adolescente endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Mais l'amour ne suffit pas pour terrasser la folie. Nous retrouvons dans ce texte magnifique et douloureux le talent que Marie Sizun a déployé dans Le Père de la petite pour dire avec émotion et pudeur l'amour qui rapproche et sépare les êtres.


Françoise Sagan
Les violons parfois

Pourquoi je l'ai choisi : Comme tout le monde ou presque, j'avais lu Bonjour Tristesse il y a très longtemps et je n'avais pas mesuré alors tout le génie et la maturité de l'auteure qui m'ont sauté aux yeux quand j'ai lu l'an dernier Un certain sourire (son 2e roman écrit à 19 ans).


Le sujet : Dans un salon cossu de Poitiers sont réunis Antoine, Charlotte et Augusta. Le climat est tendu. Une histoire d'héritage les divise. Le frère d'Augusta a légué son immense fortune non pas à Charlotte, sa compagne, mais à un neveu lointain, Léopold, considéré comme un simple.Dès son arrivée, Charlotte en fait une proie facile. Dépossédé et transformé en esclave, ce bon jeune homme romantique va-t-il éviter que la comédie bouffonne qui s'esquisse ne vire soudain vers un dénouement malicieux et inattendu ? « Les violons, parfois, causent des ravages.

Sonya Hartnett
Une enfance australienne

Pourquoi je l'ai choisi : Finnigan et moi a été une de mes 3 grandes découvertes littéraires de l'année en cours. J'ai tout simplement été bluffée par ce (premier ?) roman et j'ai hâte de lire le 2e.

Le sujet : Adrian a 9 ans. Il vit dans une petite ville australienne, il adore dessiner, il aime les glaces, rêve d'avoir un chien. Il a souvent peur aussi. Peur des sables mouvants, des monstres marins et de la combustion spontanée. Ses parents ont disparu. Il est élevé par un oncle presque mutique et une grand-mère autoritaire. À l'école, son meilleur ami s'appelle Clinton, même si celui-ci l'abandonne très vite pour l'"intello" de la classe. Il y a aussi ces trois enfants, Zoe, Christopher et Veronica, qui, par une belle journée d'automne, sont partis se promener, et ne sont jamais revenus... Alors Adrian se demande quel est cet homme qui vient de s'installer en face de chez lui. Et pourquoi les volets restent clos. Dans cette bourgade étouffante où rien ni personne n'est innocent, dans cette famille repliée sur elle-même et un rien bizarre, Une enfance australienne raconte l'histoire d'un jeune garçon solitaire mais très curieux. Peut-être un peu trop... Tout l'univers étrange et poétique de celle que le magazine Elle avait comparé à Faulkner mâtiné de Stephen King. Un livre à déconseiller aux âmes sensibles.

lundi 29 novembre 2010

L'homme qui voulait vivre sa vie (roman de Douglas Kennedy)

Bonjour à celles et ceux qui vivent leur vie sans se poser de questions
Bonjour à celles et ceux qui en voudraient une autre
Bonjour à celles et ceux qui envient celle des zotres
Bonjour aux zotres

Après avoir vu l'excellent film L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartigau avec Romain Duris et Marina Foïs, deux choses inhabituelles se sont passées :
1 - J'ai directement enchaîné avec la lecture du roman éponyme de Douglas Kennedy qui l'a inspiré,
2 - J'ai aimé le livre mais, chose rare, j'ai préféré le film.

Le sujet

Ben est associé dans un cabinet d'avocats New Yorkais. Il est marié à Beth, père de 2 enfants et propriétaire d'une superbe maison dans une banlieue chic. Mais au delà du vernis de sa réussite, il garde le sentiment d'un malentendu; d'une lâcheté : celle d'avoir plié face à son père et de ne pas être devenu photographe. Un événement imprévu va bouleverser sa vie, l'obliger à tout quitter, muni seulement de quelques dollars et d'un appareil photo...

Mon avis

Je ne crois pas que ma perception du livre aurait été très différente si je l'avais lu avant de voir le film ou longtemps après. Je lui aurais, je pense, trouvé les mêmes nombreuses qualités et les 2 mêmes gros défauts par lesquels je vais commencer :
1 - l'histoire est assez invraisemblable et ce qui passe dans le film car on est dans "l'action" fonctionne moins bien à l'écrit,

2 - le dernier chapitre (ou les 2 derniers ?) est (sont ?) encore plus invraisemblable que le reste et, à titre personnel, je n'aime pas du tout cette fin et je préfère de très loin celle du film qui est totalement différente.

Bizarrement, j'ai trouvé le livre moins analytique que le film et l'émotion y est moins présente alors que la rédaction à la première personne du singulier aurait dû laisser la part belle aux introspections douleureuses, à moult digressions sur la perte, le renoncement, l'abandon, la difficulté d'être soi, etc.

Lorsque Ben voit son fils pour la dernière fois, il est certes bouleversé mais, une fois la rupture consommée, il reparle à peine de ses enfants (en quelques bribes plus proches du constat que du déchirement) alors que le manque et le doute devraient le ronger un peu plus chaque jour. Mais ce manque, ce doute, on ne les ressent pas et le roman reste essentiellement descriptif (je fais ci, il arrive ça, je mange ceci, je bois cela) et focalisé sur la crainte d'être découvert plus que sur la douleur sensée habiter le personnage principal.

Beaucoup plus que dans le film, il en résulte une sensation de malaise sur le plan moral car la position de Ben est essentiellement narcissique et ne concerne pas tant le regret de ses actes que celui de son ancienne vie. Dans le film, la fragilité et les émotions affleurent à chaque plan. Dans le roman, le personnage est plus calculateur, plus ambigu sans que cette ambiguité soit exploitée de façon subtile par l'auteur et on ne connait jamais réellement Ben.

Il n'en reste pas moins que L'homme qui voulait vivre sa vie, 2e roman de Douglas Kennedy est un formidable page turner comme seuls (ou presque) les américains savent en écrire. Le livre se lit vite, avec plaisir et l'addiction à la page suivante est bien réelle...

Quelques liens

Un tas d'infos sur le film, des interviews du réalisateur et de l'auteur, des extraits, etc.
Allociné - Cinemovies - Ulike et ma propre critique détaillée ici
Le site de l'auteur en français

Conclusion

Une très agréable découverte de Douglas Kennedy dont je lirai volontiers d'autres romans.

samedi 27 novembre 2010

Pieds nus sur les limaces (la bande annonce)

Après ma critique du livre et avant celle du film, en voici la bande annonce.

vendredi 26 novembre 2010

Sur le sable (de Michèle Lesbre)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les plages
Bonjour au jury du Prix Qd9
Bonjour aux zotres


Sur le sable de Michèle Lesbre a été choisi par Ficelle dans la sélection française du prix Qd9 2010. Son engouement pour cette auteure et le peu d'épaisseur de ses romans a fait que j'ai testé Le canapé rouge avant de m'étendre Sur le sable qui m'a nettement moins convaincue que ma première lecture.

Le sujet

Une femme aperçoit des flammes sur une plage. Elle s'arrête et fait la connaissance de l'homme qui a allumé l'incendie d'une maison de plage qu'il connait depuis l'enfance. Au cours de la nuit, il lui livre des bribes de son passé qui évoqueront chez elles des échos de sa propre histoires et des bribes de romans de Modiano.

Mon avis

Autant j'avais adoré Le canapé rouge, autant je suis dubitative après avoir refermé Sur le sable. Je le dis souvent ici, habituellement j'évite de lire deux livres d'un(e) même auteur(e) à si peu d'intervalle mais l'occasion a fait la laronne et mon engouement suite à ma découverte de Lesbre me laissait supposer que ma 2e tentative ne pâtirait pas de la proximité de la première. Erreur accentuée par les multiples similitudes entre les deux romans... En gros, malgré le vernis du contexte (une plage d'un côté, un train de l'autre), les thèmes abordés sont très proches et je ne peux m'empêcher de songer à la sublime chanson "Moi en mieux" de Clarika quand j'écris que Sur le sable n'est ni plus ni moins qu'une variation du Canapé rouge en moins bien...

Moins bien parce que plus superficiel, parce que le dialogue entre ces deux inconnus est nettement plus improbable que les situations (prétextes aux digressions et réflexions de l'auteure et, par ricochets, des lecteurs/trices) évoquées dans Le canapé rouge, parce que le style est moins fin, parce que les incessantes références à Modiano deviennent vite lassantes et semblent souvent artificiellement plaquées que servir le propos et donc, virent à l'exercice de style (en outre je n'ai jamais lu Modiano ce qui n'arrange rien), etc. De façon plus surprenante tant j'adore ma ville, j'ai aussi été lassée par ces évocations superficielles de Paris se limitant à des énumérations de noms de rue et d'hôtels.

D'une manière générale, j'ai trouvé le livre un tantinet précieux, affecté, avec un je-ne-sais-quoi de terriblement bobo et intello dans ce que ce terme peu contenir de péjoratif (ennuyeux, excluant...) mais qu'il m'est bien difficile de définir plus précisément.

Conclusion

Je me suis un peu ennuyée sur ce sable un peu sec et je suis tombée de haut après le plaisir que j'avais pris à me vautrer dans le magnifique canapé rouge. J'ai 3 certitudes cependant :

- je relirai du Michèle Lesbre
- pas tout de suite
- Sur le sable ne figurera pas parmi mes 3 finalistes français en lice pour le prix Qd9 2010.

jeudi 25 novembre 2010

Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud (le livre avant le film)

Bonjour à celles et ceux qui aiment marcher pieds nus (mais pas forcément sur des limaces
Bonjour aux zotres

Hier soir, à l'occasion de la sortie prochaine de Pieds nus sur les limaces, j'étais invitée par Haut et court à une table ronde en présence de Fabienne Berthaud, la réalisatrice du film et de Ludivine Sagnier qui joue le rôle de Lily.

J'avais vu le film deux jours plus tôt et après, la projection, on m'avait offert le court roman éponyme également signé Fabienne Berthaud que je m'étais empressée de lire en prévision de la rencontre.

Le sujet

Lily a une vingtaine d'années et un cerveau mal irrigué à la naissance qui la prive d'inhibitions et la rend à la fois violente et sensible et en tout cas peu apte à la vie en société. Sa mère étant décédée alors qu'elle avait 5 ans, c'est sa soeur Clara, tout juste majeure à l'époque, qui l'a élevée. Toutes deux vivent isolées dans une grande maison, unies par un amour passionné, étouffant et dévastateur.

Mon avis

Il m'est évidemment difficile de séparer de séparer mon avis sur le livre de mon opinion sur le film tant il est vrai que j'ai ouvert le roman sitôt sortie de la projection. A ce stade, il me semble donc utile de préciser que, chose rare, j'ai préféré le film au livre et ce pour des raisons qui m'apparaissent parfois assez paradoxales.

Contrairement au film, le livre adopte un point de vue précis, celui de Clara (il est d'ailleurs rédigé à la première personne du singulier) mais malgré cela, il me semble moins analytique (traduction pour celles et ceux ne parlant pas le Qd9 couramment "plus superficiel") que le film. Le roman est très descriptif, rythmé par les actions de Lily (et leurs conséquences) et les réflexions de Clara (et les doutes et les craintes qu'elles suscitent) mais il manque de profondeur, de densité, de recul et, parfois, de contexte.

Ainsi, on ne sait pas vraiment pourquoi, quand, comment, cette famille qui ne semble pourtant guère argentée, a aterri dans une sorte de chateau ni pour quelles raisons les soeurs s'acharnent à y vivre... Ainsi apprend-on que les huissiers sont sensés débarquer mais passe-t-on totalement sous silence les courriers et coups de fil qui précèdent immanquablement ce genre de visite... On ne sait pas plus, par exemple, comment Lily est devenue taxidermiste et contrairement à la peinture ou à musique, "l'art" de dépecer des animaux, de les empailler et d'en conserver les peaux ne s'improvise guère... Ce ne sont que trois exemples parmi une multitudes de "détails" diront certain(e)s, mais à mon avis, ce sont justement ces détails, ce cadre, ces références, qui font qu'on entre ou non dans une oeuvre, qu'on croit ou pas à des personnages et des situations.

Plus génant, on a l'impression que tout au long du livre Fabienne Berthaud a volontairement donné dans une surenchère misérabiliste qui ferait presque passer Germinal pour une partie de rigolade. L'histoire familiale de Lily et Clara est sordide, la bonne est forcément battue, et puis elle boit, et puis elle boite et puis ses chiens sont maigres, et j'en passe et des meilleures.

L'impact du livre aurait sans doute été plus fort si les personnages de Lily et Clara avaient évolué dans un contexte moins résolument sombre et dépeint avec plus de subtilité comme si la maladie et l'irresponsabilité de l'une, la dévotion et l'épuisement de l'autre ne suffisaient pas à plomber l'ambiance et à nourir le roman et qu'il fallait multiplier les effets, surligner, encadrer, ajouter des clignotants et des avertisseurs sonores pour être que le lectorat comprenne bien qu'on n'est pas là pour plaisanter et que l'ambiance tend plutôt vers Joy Division et Berthe Silva que vers La bande à Basile.

J'aurais donc apprécié un roman plus dépouillé, plus centré sur l'essentiel de cette relation éprouvante et complexe (mais psychologiquement passionnante) de double dépendance, plus impudique dans les confessions de Clara. Il n'en reste pas moins que les 156 pages de texte se lisent sans déplaisir et que l'écriture de Fabienne Berthaud est agréable. Parfois cela suffit pour qu'on garde un bon souvenir d'un livre malgré les défauts qu'on a pu lui trouver. C'est le cas pour moi.

Liens
: Cathulu

Conclusion


Etant donné le thème délicat et le ton résolument sombre adopté par l'auteure, même si on a aimé le livre, je pense qu'il est difficile de susciter l'envie de découvrir ce roman à travers un billet sur un blog. J'ai malgré tout envie de vous dire de ne pas forcément vous fier à la première impression... La qualité du livre réside dans ce qu'il contient d'indicible.

Porter haut (les couleurs de son équipe)

Bonjour aux "membres" de l'équipe nationale de waterpolo de Singapour
Bonjour aux zotres

Le site du Nouvel obs a titré "Un maillot de bain qui fait des vagues" et le gouvernement singapourien a officiellement protesté !

Moi je trouve qu'il est des croissants de lune susceptibles d'allumer des étoiles dans les yeux d'une hétérosexuelle à l'esprit résolument mal tourné...

mardi 23 novembre 2010

Liste de 15 auteur(e)s (en 18 secondes chrono)

Bonjour Cynthia
Bonjour Kenza
Bonjour aux auteur(e)s cité(e)s
Bonjour aux zotres


Cynthia Didiet Kenza m'ont taguée il y a quelques jours et si j'ai tardé à répondre c'est que je trouve l'exercice hyper diffi-Cécile voire impossible à réaliser : citer sans réfléchir 15 auteur(e)s. Pfeuhhh... est-ce que vous m'avez déjà vue ne pas réfléchir ? Hein ? Non, bon...

Alors j'ai pris une feuille de brouillon, j'ai tracé 2 traits verticaux de manière à créer 3 colonnes et 4 droites horizontales de façon à obtenir 5 lignes soit 15 cases (3x5, vous suivez ?). Ensuite ça m'a pris 15 secondes (une par case) pour écrire les noms qui suivent (sans les prénoms). Vous constaterez que le résultat est très contemporain et 100% francophone !

Antoine Laurain
parce que forcément, parce que Fume et tue, parce que le prix Qd9, parce que j'ai hâte de voir son 4e roman en librairie, parce que j'ai eu la chance d'en découvrir les premières pages, que je les ai adorées et que j'attends la suite avec impatience...

Michèle Lesbre
parce que je suis en train de terminer un de ses romans, Sur le sable qui fait partie de la sélection française du prix Qd9 2010 et que je trouve un peu redondant sur la forme et moins abouti sur le fond que Le canapé rouge que j'ai récemment dévoré et adoré...

Jean-Claude Derey
parce que c'est ZE découverte littéraire 2010 ! J'ai adoré les 2 livres que j'ai lus de lui (Papoua et plus encore Les anges cannibales dont je n'ai pas encore parlé ici : honte sur moi), pour ses très beaux mails et parce que j'espère le rencontrer bientôt lors d'un de ses passages à Paris entre deux voyages en Mongolie ou ailleurs...

Annie Ernaux
parce que c'est le meilleur reflet littéraire de moi-même je pense... Certains de ses livres, ceux sur l'adolescence notamment, sont des miroirs qui m'ont vraisemblablement économisé quelques séances chez un psy... parce que j'admire sa manière de rendre universelles des récits très personnels transcendant par la qualité de l'écriture et de l'analyse les notions de nombrilisme et d'impudeur... du grand art...

Serge Joncour
parce que c'est sans doute l'auteur qui a l'écriture la plus fine, la plus ciselée, la plus émouvante de tou(te)s celles et ceux cité(e)s dans cette liste... parce qu'avec Ernaux, c'est sans doute le plus subtil analyste de l'ineffable et de l'humain...

Catherine Cusset
parce que Le problème avec Jane est peut-être le premier roman que j'ai lu qui m'a fait réfléchir sur l'importance de la construction d'un roman (autre qu'un polar) au delà du fond et du style... parce que ce fut une belle découverte faite grâce aux DLE d'une auteure dont j'ai ensuite lu 5 autres romans (et ce n'est pas fini)...

Simone de Beauvoir
parce que Le deuxième sexe est un des rares livre dont je relis parfois des passages... parce que certains m'ont fait pleurer... parce que je pense qu'il devrait être étudié au lycée... d'ailleurs, quand je serai dictatrice, il sera obligatoire dans chaque foyer (et y'aura pas intérêt à faire juste semblant de l'avoir lu !)...

Romain Gary
parce que c'est un auteur magistral, prolixe et sachant se renouveler (il l'a d'ailleurs prouvé par l'absurde en obtenant 2 fois le Goncourt), parce qu'il peut émouvoir de 7 à 77 ans... parce que son écriture est tour à tour étonnemment tendre ou violente mais toujours juste et résolument moderne...

Curzio Malaparte
parce que c'est l'auteur qui a écrit mes pages préférées dans Kaputt (chapitre les chevaux de glace), parce qu'il est capable de rendre l'indiscible esthétique, parce que dans Kaputt et La Peau, son apparent détachement que certains qualifient de cynisme me semble plutôt du désespoir désabusé et la seule façon, finalement, de témoigner au plus juste de l'horreur de la guerre, parce qu'au delà de l'auteur l'homme m'intéresse...

Philippe Jaenada
parce que sans Le chameau sauvage, la vie serait moins drôle, je serais sûrement moins étonnement moi-même (et, accessoirement, il y aurait moins de parenthèses dans ce blog !)... parce que lors d'un autre tag, j'avais répondu PJ à la question "par quel auteur ferais-tu écrire ta biographie ?" (je m'étonne d'ailleurs qu'il ne m'ait pas encore contactée à ce passionnant sujet)...

Antoine de Saint Exupéry
parce que Le Petit Prince... Tout est dit, non ?
parce que je dis souvent qu'un homme qui a pu écrire un tel livre ne saurait être fondamentalement mauvais... parce que le dialogue avec le renard me fait pleurer à chaque lecture (et rien que d'y faire allusion, ma gorge se serre et mes yeux commencent à piquer)...

Thomas Gunzig
parce que j'aime les mots qui mordent et les thèmes qui bousculent et que Mort d'un parfait bilingue a été mon choc littéraire de l'année 2009 et je l'ai donc logiquement proposé dans la sélection francophone du prix Qd9 2010...
Je suis très heureuse qu'il ait plu à assez de juré(e)s pour faire partie des 3 finalistes (en bonne compagnie)...

Jorge Semprun
parce que je l'admire au plus haut point en tant qu'homme et auteur, parce qu'au delà du témoignage, L'écriture ou la vie est une magistrale réflexion sur la possibilité (ou pas) de rendre compte de l'horreur des camps, sur l'écriture en général, sur la forme romanesque en particulier, parce que je rêve de le rencontrer...

Virginie Despentes
parce qu'elle a révolutionné l'écriture au féminin avec Baise-moi, parce que même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle écrit dans King Kong Theory (sur lequel je n'ai toujours pas rédigé de toop, ça craind !), cet essai est magistral de sincérité, de force et de justesse d'analyse (souvent à contre courant), parce que j'ai hâte de lire Apocalypse Bébé, son nouvel opus...

Louis Calaferte
parce que c'est l'auteur qui m'a fait dire un jour "écrire c'est ça"... (et je le pense toujours)...
parce que c'est le premier auteur que j'ai eu envie de rencontrer (mais il était déjà décédé)...




En lisant ce même tag de blog en blog, je me dis que :
- ça ne sert à rien de taguer 15 personnes parce que tout le monde l'a déjà reçu (et puis 15 ça fait beaucoup, on se croirait revenu au temps où les appli Facebook demandaient le nom de 15 contacts pour vous délivrer le résultat d'un test débile),
- même si des noms comme Pym ou Wharton ou Merle ou Morand ou quelques poètes comme Char ou Nouailles auraient pu y figurer à un titre ou un autre, il y a un seul absent de marque dans ma liste, un seul vrai manque impardonnable : Stefan Zweig.

lundi 22 novembre 2010

Bonne fête (à moi de moi)

Bonne fête aux Cécile
Bonjour aux zotres


Quoi de (9) mieux qu'une neuvaine en ce jour de joie, que dis-je de liesse, d'euphorie, d'extase et plus si affinités ?

Questions (enfantines)

Bonjour Liliba
Bonjour aux serial taggueurs/euses
Bonjour aux zotres

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de tag circuler sur la blogosphère et là, paf (le chien), deux d'un coup... Je réponds tout d'abord à celui de Liliba car il est plus simple. Le tag sur les 15 écrivain(e)s de Cynthia demande réflexion. En scindant une question en 2, j'ai réussi à ce qu'elles soient 9... Hé hé...

01 - Quand tu étais petit(e), que répondais-tu à la question : « Et toi, que veux-tu faire quand tu seras plus grand(e) ? »
Bah, ma première réponse a été de dire que j'écrirais des livres et d'ailleurs, ma mère me baladait encore en poussette que je lui expliquais déjà qu'un jour, avec mes droits d'auteure, je lui achèterais telle maison bien précise que j'admirais sur le chemin de l'école. Depuis, au propre comme au figuré, j'ai revu mes prétentions à la baisse...

02 - Quels ont été tes dessins animés préférés ?
Pourquoi la question est-elle formulée au passée ? Je ne suis plus sensée aimer les dessins animés ? Je crois au contraire que plus je vieillis, plus j'aime les films d'animation. D'ailleurs, quand je suis chez moi le matin, j'adore regarder Scoobydoo ou les Totally Spies ou ce genre de truc (mais je déteste Bob l'éponge que beaucoup vénèrent). Mon long métrage d'animation préféré est Les Indestructibles : on ne peut pas franchement dire que ça date de mon enfance... Quand j'étais enfant, côté chouchou j'hésitais entre Les aristochats et Les 101 Dalmatiens qui je pense, l'emportent d'un court museau (à la truffe humide). Je crois que c'est largement dû à l'effet masse de chiots qui fait rêver quand on est gosse. Imaginez-vous avec 99 bébés toutous pour jouer... le rêve non ?
Je l'ai revu une tonne de fois à tout âge, au cinéma et à la maison, en France et aux USA, en VO et en VF. J'adore toujours. Les aristochats aussi d'ailleurs...

03 - et côté BD ?
Pour moi, une BD, à la base, ça doit faire rire et pas trop réfléchir. J'ai tous Les Bidochons chez moi notamment. J'ai commencé très classiquement avec les Tintin et Les Astérix et j'ai toujours eu une nette préférence pour les seconds et une grosse tendresse pour Obélix (disons plutôt une tendresse enrobée pour ne pas le vexer). Je les relis régulièrement et cet été à Florence, j'ai même acheté un triple album en italien. J'en possède aussi pas mal en anglais (GB et US : ce ne sont pas les mêmes).

04 - Quels ont été tes jeux préférés ?
Mais j'adore encore jouer !!! Hé, on ne fait pas que bosser, manger et dormir quand on devient adulte !!! Non mais des fois !!! J'ai toujours aimé les jeux de carte (rami notamment) et les dames chinoises et tous les jeux type Trivial Pursuit. Quand j'étais enfant, mes jouets préférés étaient les nombreuses portées de chatons des deux chattes de la maison. Tout simplement mon meilleur souvenir d'enfance...

05 - Quel a été ton meilleur anniversaire et pourquoi ?
Pfeuhhh. Aucune idée. Je ne me souviens pas d'un anniversaire spécialement marquant. J'ai beaucoup aimé mes 40 ans mais ce n'était pas vraiment les miens à la base. Je voulais organiser un anniversaire surprise dans un resto que j'aime beaucoup (Le Buisson Ardent, 5e) pour une amie qui est née fin août mais elle n'était pas à Paris jusqu'à fin septembre. Du coup, la date de la sauterie était pile poil celle de mon propre anniversaire (début octobre) et comme nous avons sensiblement les mêmes ami(e)s, ils et elles ont fait d'une pierre deux anniv'. J'ai en outre eu le plaisir d'y retrouver un ami perdu de vue depuis longtemps.

06 - Qu’est-ce que tu voudrais absolument faire que tu n’as pas encore fait ?
- dîner au Jules Verne au 3e étage de la Tour Eiffel mais au printemps ou en été pour profiter du coucher de soleil sur Paris (bon, ça, c'est cher mais largement faisable... mais à 2 ça serait mieux)
- publier (enfin) mes poèmes (bon, là c'est 100% de ma faute, mettons 99%)
- visiter les temples d'Angkhor (ça demande déjà plus de préparation)
- aller en Cappadoce (orthographe non contractuelle)
- rattraper mon retard bloguesque (on peut rêver !)
- lire Le Petit Prince en italien (ça devrait être faisable bientôt, je sais déjà comment on dit renard... reste à trouver la traduction de mouton et hop, hop, hop, le tour est joué)
- apprendre à faire des macarons (même si je me vois mal en refaire dans mes 3m2 de cuisine)

07 - Quel était ton premier sport préféré ?
Pourquoi premier ? Je suis sensée en avoir aimé d'autres depuis ? Je suis sensée aimer le sport tout court ? Je dé-tes-te ça, j'ai hooooooooooooorreur du sport depuis toujours et pour 1000 ans encore ! Le seul qui me plait est le sport en chambre.

08 - Quelle était ta première idole de musique ?
Je n'ai pas eu de période "chanson enfantine". Ma première idole musicale (le terme me semble excessif) est plutôt lié aux soirées entre amis de mes parents dans les années 70. Je répondrais donc Boney M. Mes premiers choix musicaux personnels datent de la classe de 5e je pense et se sont orientés vers AC/DC et Téléphone et Police tout d'abord puis, en 4e, j'ai découvert David Bowie. C'est lui ma première idole et je collectionnais les articles de magazines musicaux le concernant. Ceux d'AC/DC aussi à l'occasion mais la différence est que j'achetais systématiquement les magazines parlant de Bowie.

09 - Quel est le plus beau cadeau de Noël (ou équivalent) que tu as reçu ?
Une voiture de la part de mes parents. Une super 5 d'un joli bleu ciel métallisé. Mais ce n'était pas du tout pour Noël. Je l'ai eu alors que j'étais malade... d'ailleurs j'avais toujours des cadeaux quand j'étais malade. Je me souviens notamment d'un poste de radio Philips reçu pendant ma rougeole en 4e et qui marche toujours dans ma salle de bain.

samedi 20 novembre 2010

No et moi (Bande annonce)

J'espère que ma critique et cette bande annonce vous donneront envie de voir le film.


No et Moi - Bande-Annonce / Trailer [VFHD]
envoyé par Lyricis. - Les dernières bandes annonces en ligne.

Le tour du monde en 80 jours (et autant d'éclats de rire)

Foncez au café de la gare !
Si vous êtes en province, le DVD constituera un excellent cadeau de Noël familial (et non, je ne touche aucune commission sur les ventes)


Théâtre : "Le tour du monde en 80 jours" au Café de la gare
envoyé par cap24-wizdeo. - Films courts et animations.

vendredi 19 novembre 2010

Le tour du monde en 80 jour (invitation ce soir)

Bonjour Phileas Fogg
Bonjour Passe-Partout
Bonjour les zotres

J'ai deux invitations pour ce soir pour voir Le tour du monde en 80 jours au Café de la gare à 20h. La personne qui devait m'accompagner ne peut pas venir. J'ai déjà vu ce spectacle déjanté et j'avais beaucoup aimé. Plus d'infos ci-dessous...

Qui peut et veut m'accompagner ?

Infos pratiques

20h au Café de la Gare
41, Rue du Temple Paris 4e
(métro Rambuteau
Hotel de ville)

Un peu d'infos et de pub

(Extraits du communiqué de presse parce que j'aime vraiment ce spectacle)
Sortie du spectacle en DVD
Durée : 1H30 environ
Une bonne critique ici, photo et autre éloge

• Une comédie de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
Mise en scène : Sébastien Azzopardi
Avec Yan Mercoeur, Nicolas Tarrin, Alexandre Guilbaud, Romain Canard, Réjane Lefoul

• Une Adaptation déjantée et délirante du roman de Jules Verne
Un road-movie où se côtoient une princesse Indienne, un chinois fumeur d’opium, Jack le plus grand looser de l’Ouest ou encore l’inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes…

• Un succès public depuis 2006
+ de 1 000 représentations et + de 80 000 spectateurs
Une tournée en France et à l’étranger

• Sébastien Azzopardi, un auteur qui a le vent en poupe
Comédien, auteur, metteur en scène et adaptateur reconnu, il crée en 2003 sa propre compagnie de théâtre. Ses dernières créations “Le tour du monde en 80 jours” et “Mission Florimont” connaissent un véritable succès public. En plus de la création d’une nouvelle pièce, Sébastien Azzopardi se lance dans une nouvelle aventure : la télévision. Il travaille actuellement à la création d’un nouveau projet pour le petit écran.

J'ai testé pour vous (le bnerairfjomais nouveop)

Alors lmaiossaioa moizfze vous doiree qui':il est bp,on, ! J'"en repalddrfrlerai à deeeeeeeemain à jeuk,n... hips !

Et croyez-moi (ou pas), le récit de ma soirée dégustation à La bonne franquette (18e) vaudra VRAIMENT le déplacement (sur place) car elle m'a permis de découvrir un restaurant d'une qualité insoupçonnée en plein Montmartre et de goûter un beaujolais ren-ver-sant !!!
L'adresse d'un très prochain Dîner Livres Echanges !

En attendant, je vous suggère un petit compte-rendu avec video sur le blog Secrets of Paris

Mégamind (film d'animation en 3D)

Bonjour aux méchant(e)s
Bonjour aux gentil(le)s
Bonjour aux zotres

J'ai eu la chance de voir le nouveau bébé des studios Dreamworks en avant première la semaine dernière. Je dis bien la chance car à l'exception des productions japonaises, j'adore les films d'animation et, au cas particulier, Megamind en est un bon !

Le sujet

Megamind est bleu, Megamind est laid, Megamind a des envies de puissance et de gloire et comme il ne peut pas lutter contre Métro Man dans le registre du super héros beau gosse défenseur de Metro City, il a tout simplement décidé de devenir le génie le plus malfaisant de la création. Seulement voilà, accéder à ses rêves peut vite tourner à l'ennui... voire au cauchemar.

Mon premier film en 3D

Megamind était mon premier film en 3D (si j'excepte un vieux nanard de série Z diffusé à la télé quand j'étais ado) et je ne suis pas forcément totalement inconditionnelle. Sans vouloir jouer les réac de base sur fond de "mais ça apporte quoi au juste ?" (parce que oui, bien sûr, visuellement, je "vois" bien ce que ça apporte) et encore moins sur l'air du "c'était mieux avant", je ne peux m'empêcher deux remarques liminaires sur le sujet.

1 - Ce n'est pas du tout confortable à regarder : ça fait mal aux yeux et surtout les lunettes massives sont lourdes et font vite mal au nez : quelque soit l'intérêt du film par ailleurs, on ne les oublie donc jamais et, si le but est de donner l'impression que le film sort de l'écran (ça marche !), nous on n'entre jamais à 100% dans le film pour cause de gêne visuelle permanente. Après les souci de surdité due au walkman et autre Ipod, parlera-t-on bientôt de problèmes de vue ou de migraine pour excès de port de lunettes 3D ?

2 - De même que dans certains films violents on a parfois l'impression que trop d'hémoglobine tue l'hémoglobine (si j'ose dire), vérité démontrée par l'absurde par Quentin Tarantino dans Kill Bill par exemple, j'ai tendance à penser que trop de 3D nuit à la 3D et que si, comme on dit, "la première fois ça surprend", au bout du 20e membre qui jaillit sous notre nez, on ressent déjà une impression blasée de déjà vu et, de fait, à certain moment, on sent que l'effet a été créé pour lui-même et non dans l'intérêt du film autement dit que le scenario est au service de la 3D plutôt que la 3D au service du scénario. Dès lors, ça n'a pour moi pas plus d'intérêt qu'un gadget à 2 balles acheté dans une solderie de quartier et ce n'est pas "ça" que j'attends au cinéma.

Je serais donc très curieuse de voir le film en version "normale" pour voir si l'absence de relief nuit vraiment au plaisir qu'on prend à le voir et si la 3D constitue véritablement un plus. A priori j'en doute mais je serais ravie de vous avouer que je me suis trompée si tel était le cas. Tout débat sur la 3D mis à part, j'ai aimé le film.

Mon avis

Comme c'est de plus en plus souvent le cas désormais dans les films d'animation US, Mégamind joue beaucoup sur les décalages et les paradoxes... Depuis Shrek et Les indestructibles, on sait bien 2 choses :

1 - sur le plan de la profondeur, de la construction et des rebondissements, les scenarios de certains films d'animation valent parfois largement ceux de films incarnés par des acteurs en chair et en os...
2 - les héros sont potentiellement moches, mal embouchés et les princes charmants ne le sont finalement pas tant que ça... Ainsi en est-il de Métro Man doublé par Brad Pitt, qui campe une caricature très 3e degré du super héros trobogosse, hableur et fondamentalement narcissique : une tête à claque avec un beau costume et des biscottos mais un pois chiche dans le cerveau !

Megamind pousse assez loin et plutôt subtilement l'utilisation des paradoxes et des retournements de codes (moraux, amoureux, etc.) et, à part la journaliste Roxanne (qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à la correspondante US que j'avais au lycée et avec qui je suis toujours en contact - Merci les réseaux sociaux... mais revenons à nos moutons ou plutôt nos gentils et nos méchants), personne n'est vraiment qui il/elle semble être au premier abord.

Ainsi, l'euphorie de la victoire contre Métro Man et du saccage de Métro City passée, Megamind se rend vite compte que sa stature de méchant n'a de sens que dans l'adversité et que s'il était doué pour le mal et y prenait un plaisir certain c'était parce qu'il avait un adversaire à sa taille pour exalter son génie et stimuler son imagination. Une fois Métro Man vaincu, quel sens donner à la suite, quel nouveau but se fixer, quel nouveau défi attendre ? D'où l'idée de Titan...

Sur
allociné où l'on apprend notamment que le doublage du personnage de Megamind a été proposé à Ben Stiller et Robert Downey Jr. avant d'être finalement attribué à Will Ferrel. sans doute moins connu en France mais qui s'illustre aux USA dans bon nombre de comédies pour ado toutes plus potaches (voire débiles) les unes que les zotres. En France, Métro Man sera doublé par Franck Dubosc et Kad Mérad incarnera Megamind. Je n'exclus donc pas de retourner voir le film en VF-2D !

Conclusion

Le film a fait un tabac aux USA. Dès sa sortie en France début décembre, à savourer à plusieurs âges, plusieurs degrés et plusieurs dimensions...

jeudi 18 novembre 2010

J'offre des places (pour le salon Photo Off du 18 au 21 novembre)

Clic aux photographes
Bonjour aux zotres

Hier soir, je suis allée à deux vernissages d'expo photos.

Le premier se déroulait à la galerie 12 mail (autrement dit le Red Bull Space) une exposition photo intitulée Born Bad records. Outre le fait qu'il n'y avait, comme par hasard, que du Red Bull à boire et que je déteste ça au propre comme au figuré, d'un point de vue plus artistique, si le sujet me semblait prometteur pour ne pas dire alléchant, j'ai trouvé l'exposition assez pauvre et sans réel intérêt.

En revanche, et pas seulement parce que le cocktail était bon et que j'ai pu acquérir un superbe badge "Monsieur Cochon", j'ai adoré la seconde exposition que j'ai vue. Elle est organisée par le collectif images à louer et s'intitule DES-ORDRES et est située au 59 rue de Rivoli.

Je reparlerai de ces 2 expositions un peu plus tard. Lors de ce 2e vernissage, j'ai récupéré quelques invitations pour le salon Photo Off qui se déroule du 18 au 21 novembre à la Bellevilloise (20e). L'entrée est normalement de 12 euros en tarif plein et 5 en tarif réduit (gratuit pour les jeunes enfants). Si vous êtes intéressé(e), envoyez-moi votre adresse postale par mail perso (mon adresse figure dans mon profil complet).

Quelques liens

Site images à louer où vous pourrez découvrir certaines photos de l'exposition Des-Ordres
Site 12mail où vous pourrez avoir des infos sur l'expo en cours
Site officiel du salon Photo Off (où je constate avec plaisir la présence d'une série de photos très cochonnes !)
Infos sur le salon

mercredi 17 novembre 2010

Sacha (la grenouille)

Bravo Sacha
Bonjour les zotres


En zappant sur M6, il y a quelques minutes, je suis tombée la-dessus par hasard et j'ai trouvé ça bluffant au point que j'a tapé le nom de Sacha la grenouille sur google et comme il se doit j'ai trouvé une video déjà visionnée 309 fois. Je ne suis pas certaine qu'elle soit disponible très longtemps mais en attendant, Sacha mérite un buzz non ?

No et moi (de Zabou Breitman)

Bonjour à celles et ceux qui ont aimé le livre
Bonjour au formidable casting du film
Bonjour aux zotres

Les hasards de ma vie culturelle ont fait qu'alors que je n'avais pas vu un film en salle depuis des lustres, j'ai reçu coup sur coup deux d'invitations à des avant-premières.

A deux jours d'intervalle, j'ai donc eu la chance de voir deux films très différents et pourtant pleins de points communs :
- il s'agit d'adaptions de romans à succès,
- ils évoquent un changement de vie,
- je les ai énormément aimés tous les deux.

Le sujet

Il figure dans ma critique très élogieuse du roman No et Moi de Delphine de Vigan mise en ligne Le 16 août dernier. Je vous suggère de relire mon avis avant de poursuivre par mon avis sur le film.

Mon avis

Delphine de Vigan était sur la corde raide et son roman aurait très vite pu basculer dans la guimauve, l'avalanche de bons sentiments indigestes, la caricature des personnages et je ne saurais trop expliquer par quel miracle elle a conserver l'équilibre. L'adaptation cinématographique du livre était encore plus risquée tant il est vrai que l'image est encore plus démonstrative et moins nuancées que les mots.

Zabou Breitman s'est donc atelée à une tâche compliquée à de multiples égards et j'avoue que j'étais dubitative en rentrant dans la salle et, de fait, à certains détails tout au long du film, on sent bien les difficultés auxquelles elle a été confrontée et, si je devais apporter un seul bémol à cette critique positive ce serait qu'on sent parfois un manque de liant scenaristique dans son film.
La réalisatrice a, me semble-t-il, privilégié la juxtaposition de scènes fortes, toutes illustrées d'une bande originale elle-même formidable mais hétérogène (Portishead, Téléphone, Madcon, etc. : rien que des trucs que j'adore mais qui sentent la compil) plutôt que le récit d'une histoire et c'est sans doute pourquoi la voix off de Lou (qui lit des passages entiers du roman) est tellement omniprésente dans tout le début du film et pourtant, j'ai entendu Breitman dire en interview que beaucoup de voix off avait été supprimée au montage ! Qu'est-ce que ça devait être avant !!!.

Dans un livre, il est relativement facile de gérer les non-dits et d'amener progressivement à une meilleure connaissance du contexte, des personnages et de leurs fêlures et l'on sent que l'adaptation fut un casse-tête à ce niveau là.

Malgré ce léger bémol formel, je trouve que le résultat est une vraie réussite et ce film est excellent à bien des égards. Tout d'abord, il est plein de sensibilité et d'humour et séduira j'en suis convaincue, aussi bien les ados que les adultes (ce qui n'était pas forcément gagné d'avance).
Ensuite, il est globalement fidèle au roman et celles et ceux qui l'ont aimé apprécieront aussi le film. Breitman a toutefois eu l'intelligence de mettre plus l'accent que dans le livre sur le personnage du père ce qui permet d'avoir un point de vue d'adulte plus nourrie sur la problématique de l'insertion des SDF que dans le livre. Ensuite, elle a été suffisamment maligne pour traiter par une pirouette assez hilarante l'écueuil principal du livre à savoir le côté tout de même fort invraisemblable de la relation de No à Lou et à sa famille.

Enfin, et je veux terminer par ça car c'est à mon avis l'immense force du film : le casting est époustoufflant et la direction des acteurs absolument formidable.

Je ne comprends toujours pas pourquoi une actrice comme Julie Marie Parmentier (que je connais depuis "Petite" et qui mine de rien ne doit plus être si jeune même si elle a l'air d'une ado) n'est pas plus utilisée au cinéma. Elle campe une No très crédible, toute en fêlures, à la fois fragile et dure, tendre et incontrôlable mais, selon moi, ce n'est pas elle la star du film pas plus que Bernard Campan ou Zabou Breitman, excellents aussi dans leurs rôles de parents.

Non, les vrais stars du film sont Antonin Chalon (Lucas) et surtout Nina Rodriguez (Lou) qui sont tout simplement géniaux. Lui a d'ailleurs joué dans tous les films de Zabou Breitman et elle possède une fraîcheur, une candeur, un regard et une présence qui illuminent l'écran a chacune de ses apparitions. C'est une actrice exceptionnelle et elle a tout compris au personnage. Il ne s'agit pas non plus d'une inconnue pour Breitman puisqu'elle jouait sa fille dans le très bon Le premier jour du reste de ta vie (avec Jacques Gamblin). La qualité et l'impression d'authenticité qui se dégage du film reposent en large partie sur elle. Un futur César du meilleur espoir féminin... On parie ?

On sent que Zabou Breitman aime ses acteurs et elle sait indéniablement les diriger.

Quelques liens

Les livres de Véro et d'autres liens ici
Tout (ou presque) sur le film via Allociné

Conclusion

No et moi est sans doute moins marquant et profond que L'homme qui voulait vivre sa vie vu 2 jours avant (voir ici). On en retire un plaisir plus immédiat mais tout aussi réel. A voir sans hésiter.

mardi 16 novembre 2010

Le chat (mot sauvage)

Caresse à un chat en particulier et aux chameaux en général
Clin d'oeil à Philippe Jeanada
Bonjour aux zotres

Quand j'ai expliqué au chat de mes parents que
George avait organisé un super concours de photos félines et livresques et que j'étais verte d'avoir eu l'info trop tard, il m'a regardée d'un air parfaitement indifférent (limite méprisant en fait) et j'ai dû négocier. Ca a donné à peu près chat...

Le chat : N'y compte même pas ! Même pas dans tes rêves, je n'ai aucune envie de poser !
Moi : Sois cool quoi !
Le chat : Que dalle !
Moi : Aaaaalleeeeez, s'il te plaaaaiiit !
Le chat : Non c'est non et, de toute façon, c'est trop tard. Le chat-sting de George est bouclé...
Moi : Mais on s'en fout de la date, rappelle-toi ce que disait Pierre de Coubertin : "l'important c'est de par-ti-ci-per !
Le chat : Et gnagnagni et gnagnagna. Et mon cul c'est du poulet ? Tiens, en parlant volatile, ça me fait penser, tu me donnes quoi à manger en échange si j'accepte ? Attention, je ne dis pas que je suis d'accord, c'est juste pour info.
Moi : Pfeuh... franchement, ton attitude me déçoit boooocoup et surtout c'est vraiment dommage pour toi.
Le chat : Comment chat ?

Moi : ben, tu vas juste passer pour l'inculte de service, incapable de cotoyer l'écrit autrement que pour lassérer la presse locale à coups de papattes, jouer à faire sauter en l'air des enveloppes réduites en boulettes ou pisser sur des pubs des supermarchés dans le sous-sol ! La honte. Les chats de Liliba, de Mango ou de Liligalipette bouquinent comme des malades, même l'ours en peluche d'Estellecalim lit et toi, que dalle ! Tu vas être catalogué comme le félin le plus ignare de la blogosphère et tu sais, une réputation ça se ruine pour moins que chat et ensuite, pour remonter la pente, tu vas ramer mais alors ramer, je ne te dis que chat !
Le chat : Chat alors, j'y crois pas ! Tu me fais chanter là ou je rêve ?
Moi : Je préfèrerais te faire ronronner et que tu aies les yeux plissés de satisfaction en pianottant lentement des coussinets, doigts écartés des 2 papattes tendues sur la couverture d'un poche.
Le chat : C'est bon, arrête ton chat-reuh. File-moi L'homme qui voulait vivre chat vie, chat a l'air pas mal.
Moi : oui, c'est très bien mais je veux le finir avant de te le passer. Tu peux aller voir
le film en attendant.
Le chat : C'est chat ! Faudrait chat-voir ! Tu veux que je bouquine ou que je devienne cinéphile ? Tu la veux vraiment ta photo ou pas ?
Moi : Evidemment ! Mais bon, vu la quantité industrielle de romans que j'ai en stock, il faut comme par hasard que tu choisisses le Douglas Kennedy que je suis en train de lire ! Il n'y a rien d'autre qui te tente ?

Le chat : attends je réfléchis... (...)
Moi : (...)
Le chat : (...)
Moi : Alors ?
Le chat : Minute, je te dis que je réfléchis...
Moi : (...)
Le chat : Chat y est ! J'ai trouvé.
Moi : Pas trop tôt ! Tu veux lire quoi ?
Le chat : Tu sais, le bouquin de Philippe Jaenada.
Moi : Au poil ! Lequel ?
Le chat : Celui dont tu parles tout le temps
Moi : Ah ! Excellent choix ! Tu vas a-do-rer !
Le chameau sauv... !
Le chat : Non, l'autre...
Moi : Ben, il en a écrit plusieurs...
Plage de Manac... ?
Le chat : Non ! Celui qui parle d'un minet de goutière qui ne boit pas que du lait et se balade dans tout Paname avec un sac à rayures. Tu sais bien... Le chat sauvage !

lundi 15 novembre 2010

Et 1, et 2 et 3 (coupes de champagne)

Bonjour François
Bonjour les zotres

Fraaaaançois,

je t'aiiiiiiimeuh !
Voilà, c'est dit.
Ca soulage.

Chaque jour du week-end dernier fut une occasion de trinquage et vidage de flute :
- vendredi soir c'était à titre personnel et professionnel,
- samedi soir, c'était à titre parental, amical et familial,
- dimanche midi, c'était à titre premier ministériel (ben oui, on a appris le maintien de Fillon vers 9h mais le petit déj' au Champ' ça fait mauvais effet) !!!

Ce message n'a rien d'un coming out extraordinaire tant j'ai déjà dit à plusieurs reprises ici-même que j'aimais beaucoup François Fillon. Il est de très loin ma personnalité politique préférée. Borloo premier ministre ? Rien que la pensée que quelqu'un ait pu en avoir "sérieusement" l'idée me fait encore haaa-llu-ci-ner. Rien ne peut me ravir plus actuellement que la perspective d'un quinquénat Fillon (à part sans doute de toucher le gros lot de l'euro million mais là, il faudrait jouer...) et j'ai été plus que soulagée une fois la nouvelle ENFIN certaine (quelle mascarade, quelle ineptie, quelle perte d'énergie lamentable cette histoire de remaniement annoncé des mois à l'avance !), j'étais émue... ben oui, c'est idiot mais c'est vrai.


J'aime ce que j'ai pu connaître de l'homme depuis mon enfance sarthoise au cours de laquelle j'ai notamment cotoyé son (adorable) grand père et, sur un plan moins personnel, j'apprécie ce que je perçois :
- de sa conception de la politique qui semble (hélas) appartenir à un autre âge, sans médiatisation excessive, sans mise en scène personnelle déplacée, sans people-isation clinquante ni galvaudage télévisuel récurrent en dehors des plateaux des JT,
- de son aptitude à ressembler et à susciter une certaine forme d'adhésion ou tout au moins de respect au delà des idées et des clivages politiques (un peu comme Strauss Kahn à gauche qui obtient sans doute la médaille d'argent dans mon palmarès politique),
- de sa façon d'exercer son rôle droit dans ses bottes, sans effets de manche, avec constance et sans (trop de) compromission (en apparence en tout cas) et j'en suis certaine, nettement plus de poids et de persuasion qu'on veut bien le faire croire,
- de sa manière directe et simple de s'exprimer (c'est un excellent orateur), sans langue de bois ni petites phrases destinées à frapper les esprits plutôt qu'à les nourir et à donner du sens... sens dont, à mon avis, on manque pourtant cruellement en politique actuellement. C'est sans doute le seul homme politique que j'aime écouter et qui ne me pousse pas à zapper au bout de 3 minutes quand il apparaît à la télévision.

Et puis, j'adore et j'admire l'idée que sa popularité continue de grimper y compris en période de crise, de grèves et de mesures impopulaires. J'avoue que ça me fait même plutôt marrer. Quel joli pied de nez !

Alors, Fillon à Paris en 2014 et à l'Elysée en 2017 (pour 2012 ça semble (hélas) prématuré) ? J'espère qu'il y pense en se rasant le matin. Moi, à cette seule idée (enfin, double idée plutôt), des velléités de militantisme m'effleurent... mais n'anticipons pas (surtout qu'à la réflexion, coller des affiches, ça tache).