jeudi 26 juillet 2012

L'évangile de Jimmy (de Didier van Cauwelaert)

Bonjour à celles et ceux qui ont lu les évangiles
Bonjour à celles et ceux qui croient
Bonjour à celles et ceux qui ne croient pas
Bonjour aux zotres

J'ai classé les écrivain(e)s en trois catégories :
- celles et ceux dont j'aime tout (au hasard (ou pas ?) Jaenada, Ernaux ou Gary)
- celles et ceux dont je n'aime rien (je ne citerai pas de nom car en général j'arrête avant d'avoir un échantillon suffisamment représentatif)
- celles et ceux dont j'aime voire j'adore certains romans et d'autres pas voire pas du tout (Cusset, Roth par exemple).
Didier van Cauwelaert fait partie de cette dernière catégorie mais L'évangile de Jimmy ne fera partie ni de mes livres cultes ni de mes romans honnis.

Le sujet

Une tentative de clônage du Christ à partir de quelques traces d'ADN issues du linceul de Turin à réussi aux USA pendant l'ère Clinton mais pendant une vingtaine d'année, l'homme né de cette expérience a disparu. Que se passe-t-il est à nouveau repéré âgé de 32 ans et ignorant tout des circonstances de sa conception ?

Mon avis

J'ai eu envie de lire ce roman dès sa sortie car je trouvais le sujet intéressant. Après avoir lu le roman, je le confirme. Le traitement qu'en a fait Didier van Cauwelaert est habile tant il a réussi à produire un page turner plutôt efficace (sans pour autant être le roman à suspens de la décennie) saupoudré de références culturo-théologiques et d'anecdotes religieuses bienvenues car distillées sans ostentation ni excès.

L'auteur aurait pu sous titrer son roman "La religion pour les nuls" et j'ai parfois plus apprécier ce côté vulgarisation que l'intrigue elle-même qui, selon moi, perd en intérêt au fur et à mesure pour aboutir à un dénouement forcément bancal. Il aurait été plus intéressant je pense que Didier van Cauwelaert prenne un parti pris plus radical et assume une conclusion plus forte, plus tranchée. Mais peu importe, l'essentiel du livre est ailleurs et surtout dans les pistes de réflexion que l'auteur délivre sur la manipulation, les enjeux et problèmes multiples liés à une éventuelle manifestation miraculeuse, les antagonismes ou points de concordance entre religion et science. Sans être totalement passionnant, le résultat est loin d'être superficiel et encore moins rébarbatif.

Les pages consacrées à l'amour et au sexe ont été mes préférées en raison de la force et de la sensibilité qui s'en dégagent. Je les trouve magnifiquement rédigées et elles m'ont rappelé le meilleur de l'auteur (Un aller Simple). Pour le reste, L'évangile de Jimmy est écrit honnêtement mais ne se caractérise pas par un style inoubliable.

Conclusion

Très bien à emporter en vacances pour ne pas bronzer totalement idiot(e) sans pour autant se faire des noeuds au cerveau.

1 commentaire:

Cynthia a dit…

Je pense que c'est le roman qui m'a fait décrocher de l'auteur (ou alors c'était "Cloner le Christ"). Je ne me souviens plus du tout de l'histoire et je pense d'ailleurs que je ne l'avais pas terminé à l'époque. Il faut dire que j'ai toujours eu du mal avec ce qui touche au mystique/religieux. Depuis qu'il exploite ce filon là, je ne le suis plus.